Aventures au Yémen, par Joël Lodé

Toujours à Wadi Dhar, encore une Asclépiadacée poussant dans le même environnement que les autres vues précédemment : Caralluma quadrangula, très commune au Yémen, et, pour changer des odeurs pestilentielles des autres plantes de cette famille, elle possède un parfum des plus agréables !

Je continue à les appeler des Asclépiadacées, car la plupart sont comestibles.
Ce qui n'est pas du tout le cas des Apocynacées qui sont, pour la plupart, des plantes extrêmement toxiques (Laurier-rose, Adenium, Pachypodium...)

Quant aux autochtones, bien que tous solidement armés, ils sont également fort sympathiques, du moins se le persuade t’on !..

A suivre...

© Joël Lodé

C'est bien parti, il y a des plantes que nous n'avons pas l'habitude de voir.

Magnifiques photos du Yémen, merci !!
Les maisons sont construites en briques crues ?

HK

Super reportage et superbes Asclépiadacées. Je suis vraiment aussi fan de ce groupe !!! Joël, connaissez vous de très bon ouvrage qui traite de cette famille ? Merci

Bonjour !

Oui Henri, c'est de la brique crue ; l'aridité de la région a permis à ces ouvrages de rester en place, mais ils sont constamment maintenus.

à Chris89350 :
Bonjour, on ne peut pas dire que les ouvrages sur les Asclépiadacées succulentes sont légion, mais pour une connaissance photographique extensive, Pilbeam avec "Stapeliads (refreshed) est ce qu'il faut. Pour quelque chose de plus sérieux, il existe dans la série "Illustrated Handbook of Succulent Plants", les Asclepiadaceae et le pdf gratuit est en ligne ici :
[www.lapshin.org]
Bien sûr, il est désactualisé, mais si l'on ne prend en compte que les espèces et non la taxonomie, c'est un excellent livre pour l'amateur.

Il existe aussi des ouvrages plus précis sur les Hoyas, les Ceropegias etc.

A bientôt ! Il me faut toujours un peu de temps pour construire et adapter texte et photos, et les caler par 3, et avec la bonne résolution! Vous ne m'en voudrez pas, j'espère !

Joël Lodé

Magnifique !
Jean Luc

Depuis mon dernier voyage au Yémen à l’hôtel Hilltown (oui, oui, c'est bien orthographié !) où je suis logé, les choses n’ont pas beaucoup évolué : pas d’autre client, et s’il y avait au bar juste 5 ou 6 Nescafés entamés, quelques mois après il n’en reste plus qu’un et en 2009, plus rien ! Il est temps de partir vers d’autres horizons, "à la recherche du Phoenix".

L’eau fraîche est délicieuse, et sans rapport avec l’odieux trafic bruyant de la capitale, les Français s’y sont spécialisés dans les ...embouteillages. Adieu choléra et autres typhoïdes...

Il faudra faire attention à ne pas mettre les pieds où les zones sont contrôlées par Al-Qu... (auto-censure !).

Mes accompagnateurs obligés, c’est-à-dire mon chauffeur et mon traducteur ont affrêté un véhicule apte à transporter les kilos d’autorisations destinés à tous les contrôles que nous trouverons. Bien sûr, sans compter mes arrêts, comme le premier au sortir de Sana’a, à Suq al Samil, où les montagnes sont couvertes d’Euphorbes. Je vais me retrouver au sommet avec excitation... et difficultés.

JL

Les premières euphorbes à apparaître, et ce jusqu'au sommet sont les bien nommées Euphorbia cactus.

Et puis une superbe variante de Euphorbia cactus, Euphorbia cactus v. aureovariegata qui possède des dessins très caractéristiques. Toutes les plantes sont très belles et saines malgré la sécheresse...

...Les euphorbes accompagnées de l’omniprésent Senecio odorus (Kleinia odorum) en fleurs à cette époque de l’année, et même d’Opuntia ficus-indica et pas spécialement inerme.

Fait également partie de cette communauté végétale, Euphorbia inarticulata, que l'on aperçoit au premier plan.

JL...

Euphorbia inarticulata est une plante dont les tiges sont triangulaires ; elle peut atteindre 1m-1.50 m de hauteur.

Étant donné que je suis passé par là plusieurs fois en 6 ans, j'ai eu la chance de voir les plantes en fleurs et en fruits.

Joël Lodé
cactus-aventures.com

Je ne peux pas passer sous silence quelques-unes des plantes représentantes de la flore yéménite non succulente : on oublie trop souvent le reste de la végétation, et à cet endroit, on peut observer des plantes comme Fagonia indica, une Zygophyllaceae (en Espagne, nous avons Fagonia cretica), Barleria spinicyma, une Acanthaceae épineuse qui porte bien son nom, et un superbe petit hibiscus à fleurs rouges, Hibisbus deflersii...

Joël Lodé

Sur des terrains très divers, mais spécialement caillouteux, on trouve presque partout dans cette région, Aloe vacillans, qui fait beaucoup penser à Aloe vera. Chose curieuse, il existe une forme à fleurs rouges qui accompagne celle à fleurs jaunes de manière casi systématique. A part la couleur des fleurs, il est difficile de trouver une différence, mais nous la chercherons sur un autre site.

Sur la première photo, derrière Aloe vacillans, on distingue à gauche Senecio, ou Kleinia odorum qui est à nouveau de la partie, avec une Asclépiadacée lianiforme à droite, très commune en collection, Sarcostemma viminale.

JL...

Voici un des nombreux Cissus proches de C. quadrangularis, que j'ai pu trouver au Yémen ; il en existe de nombreuses formes que Mili cultive pour Kaktitos, mais il va falloir renouveler le stock, toutes ses boutures sont actuellement épuisées !

S’il existe sur ce site une plante absolument remarquable, il s’agit de Sansevieria ehrenbergii, plante très robuste croissant aussi bien dans la végétation environnante à mi-ombre, qu’en plein soleil dans les cailloux. J’ai la chance de pouvoir l’observer en fleurs.

JL

Les feuilles de Sansevieria ehrenbergii sont extrêmement coriaces ; même en période de sécheresse, les plantes résistent bien à la desssication et demeurent très belles, élégantes et imposantes à la fois... On les trouve surtout sur des affleurements rocheux.


à suivre !...
Joël Lodé



Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/07/20 21:00 par jllode.

Merci Joël, j’ai déjà celui de Pilbeam et j’ai aussi celui de Bruyns qui traite des Stapeliads d’afrique Du sud et de Madagascar.