FAQ

Vous avez un problème dont vous n'avez pas trouvé la solution dans nos autres pages ? Merci de consulter cette Foire Aux Questions ou de publier votre question sur notre forum avant de nous envoyer une question à ce sujet.

Parasites

11 Lutte anti-cochenilles

12 Lutte anti-cochenilles

27 Lutte anti-cochenilles

68 Insecticide anti-poux des racines

76 Cochenilles sur Aloe dichotoma

77 Lutte anti-cochenilles

Maladies

23 Maladie des agaves

26 Maladie des Pachypodium

36 Jaunissement apical d'un Cleistocactus

51 Moisissures sur Ferocactus

57 Problème sur une Euphorbia erythraea

Semis

20 Semis

64 Quand repiquer des semis

71 Semis qui rougissent

81 Hivernage des semis

Bouturage

06 Bouturage d'Opuntia

73 Bouturage de Cereus monstruosus

75 Multiplier un Cleistocactus

Greffage

33 Greffe d'un Gymnocalycium rouge

54 Porte-greffes pour Gymno. rouge

55 Porte-greffes pour Carnegiea gigantea

Tailles

43 Comment empêcher un cactus de proliférer

44 Tailler un cactus

67 Tailler les branches d'un cierge

Lumière - Soleil

10 Soleil et vitesse de croissance

24 Lumière artificielle

39 Brûlures sur de jeunes plantes

Arrosage

42 Arrosage des Cactées à la Réunion

53 Dessèchement des feuilles d'Aloe

69 Eclatement d'un Trichocereus

Engrais

48 Quand peut-on apporter de l'engrais

61 Acidification de l'eau

62 Acidification de l'eau

79 Utilisation du Séquestrène

Floraison

01 Fausses fleurs de cactus

13 Floraison tardive

18 Périodes de floraison

21 Floraison difficile

70 Fausses fleurs de cactus

Hybridation

28 Intérêt et technique de l'hybridation

29 Hybridation

Hivernage

40 Hivernage de Cactées dans le Jura

52 Hivernage en Belgique

Plantations intérieures

41 Planter des cactus dans des aquariums

60 Planter des cactus dans des bacs

49 Placer un cactus près d'un radiateur

Plantations extérieures

02 Planter des cactus à Fréjus

07 Planter des cactus à Bordeaux

08 Protection contre l'humidité hivernale

09 Rusticité de certaines espèces

14 Connaitre la rusticité d'une espèce

17 Rusticité du Trichocereus pasacana

30 Opuntia humifusa et compressa

45 Eclaboussures de calcaire

80 Deserrer des agaves

Culture

15 Culture de Bowiea

16 Culture de Copiapoa

19 Culture de Lithops

32 Culture de Hoodia gordonii

38 Culture du Xerosicyos danguyi

50 Culture de Bowiea

58 Culture de Melocactus

72 Culture de Crassula

Particularités

03 Famille des agaves

04 Plus vieux cactus

05 Cactus anti-radiations : Cereus peruvianus

22 S'installer producteur

31 Protection des espèces menacées

34 Origine du Gymnocalycium rouge

35 Lophophora williamsii ou peyotl

56 Cactus géant du western

59 Cactus dépilatoire

63 Noms de plantes

66 Distinguer Agave et Aloe

74 Récolte de fruits sur Mammillaria

Livres

25 Livres sur les cactus

82 Acheter des livres à Fréjus


QUESTION 1

Comment reconnaître une vraie fleur de cactus d’une fausse dans un magasin, sachant que je n’en ai jamais vu de vraie sauf avec vos photos… ?

REPONSE

Il existe dans le commerce des cactus décorés avec des immortelles collées ou piquées dans la plante. Ces fleurs, sèches, colorées et de petite taille, restent en l’état du premier janvier à la St-Sylvestre sans évoluer. Les vendeurs jouent sur les mots, en disant que ce sont des fleurs naturelles. Les immortelles sont bien d’origine naturelle, mais ce ne sont pas des fleurs naturelles de cactus !!

Le comble: il y a des gens qui pensent que ces immortelles sont les vraies fleurs de cactus, et quand ils en voient des vraies dans nos serres, ils disent « on dirait des fausses » !

Les vraies fleurs se méritent et sont vivantes: elles grandissent, s’épanouissent, se ferment la nuit et s’ouvrent le jour, puis sèchent et finissent par tomber. 

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QUESTION 2

Je vois que vous travaillez à Fréjus. Est-ce qu’il fait assez doux là-bas pour mettre les succulentes ou les cactus en pleine terre ?

REPONSE

A Fréjus, on peut planter pas mal d’espèces de Cactées et de plantes grasses en plein air, mais tout dépend du quartier et de l’exposition. Selon les endroits, il peut y avoir 5 degrés de différence, ce qui est beaucoup. En dessous de -3°C, le choix se restreint vite.

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QUESTION 3

Les agaves font-ils partie des succulentes ou des cactus ?

REPONSE

Les agaves appartiennent à la famille des Agavacées, comme les Sansevieria, les Yucca, les Dasylirion et les Nolina. Ce ne sont donc pas des Cactées, mais des succulentes !

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QUESTION 4

Quel âge ont vos plus vieux cactus ? Jusqu’à combien de temps peut vivre un cactus ?

REPONSE

Les plus vieux cactus de notre collection ont près de 100 ans (Echinocactus grusonii datant du fondateur de l'établissement).

Les plus hauts mesurent six mètres (dont un Trichocereus terscheckii de 80 ans). Nous avons aussi un énorme Yucca filifera d’une dizaine de mètres de haut (80 ans) et de 9 m de circonférence à la base. Il est difficile de donner un âge précis aux très vieux sujets rencontrés dans la nature. A la différence des arbres, il n’existe pas de cernes de croissance quand on tranche un cactus. A partir d’extrapolations, on estime que les plus vieux cactus peuvent atteindre près de 1000 ans, par exemple Cephalocereus senilis ou Copiapoa. Mais la plupart des grosses espèces vivent jusqu’à environ 250 ans quand tout va bien. Les petites espèces ont une durée de vie apparemment plus courte. En culture, il est rare que les plantes atteignent leur âge maximum, les erreurs d’arrosage ou autres finissent par en venir à bout plus sûrement que la sénescence !

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QUESTION 5

Pouvez-vous m’indiquer s’il existe vraiment une variété de cactus qui aurait la propriété de diminuer les radiations électromagnétiques émises par postes T.V. et écrans d’ordinateurs ? Si oui, comment expliquer ce phénomène et quel est le nom précis du cactus en question ?

REPONSE

D'après Blanche Mertz, ancienne directrice du Centre de Géobiologie de Chardonne en Suisse, aujourd'hui décédée, il existe un cactus, qu’on appelle « Cereus peruvianus » ou « Cierge du Pérou », qui aurait la propriété d’absorber les radiations électromagnétiques parasites des écrans cathodiques. Le phénomène se rattacherait à la géobiologie. Il aurait été observé et mesuré par de nombreux scientifiques, professeurs d’universités, en Allemagne, Suisse, Italie ... (pas en France évidemment ! La géobiologie n’y ayant pas bonne réputation…) Pour une action efficace, il faudrait placer un sujet d’une trentaine de centimètres à proximité de l’écran. Les plantes les plus puissantes seraient celles qui présentent six côtes (faces), mais elles sont rares, la plupart des jeunes plantes ayant seulement cinq côtes. D’autres espèces de cierges auraient été testées, mais seraient bien moins efficaces.

Ces informations provenant d'une seule source sont reprises et colportées par de nombreux sites Internet depuis des années, et maintenant par des livres traitant des plantes dépolluantes, mais elles n'ont jamais fait l'objet d'une véritable communication scientifique dans une revue sérieuse. D'autre part, ayant fait l'achat du livre « l'Ame du Lieu » de B. Mertz, j'ai pu me rendre compte que l'auteur était vraiment exaltée par sa passion et ne savait pas ce qu'est vraiment un Cereus peruvianus, ce qui ne l'empêchait pas d'en voir sur les haut-plateaux du Mexique, où la plante n'a pourtant jamais poussé ! Dans la dernière édition de son livre, l'auteur recommandait par ailleurs des Cereus peruvianus monstruosus de 20 cm de hauteur, qui n'ont plus rien à voir avec les Cereus peruvianus à 6 faces du départ. Enfin, les travaux des scientifiques en question ne sont disponibles nulle part sur Internet, donc difficiles à vérifier et à reproduire. 

J'avais personnellement écrit à B. Mertz pour en savoir plus, laquelle m'avait assuré de la véracité des faits. Elle est aujourd'hui contredite par les  dirigeants actuels du Centre de Géobiologie de Chardonne, selon lesquels cette rumeur qui court sur Internet est (dixit) « une récupération abusive des informations de B. Mertz et relève de la pure croyance ! » Si eux-mêmes l'admettent…

Le nom scientifique du cierge du Pérou est Cereus hildmannianus. Il n'est pas originaire du Pérou mais d'Argentine selon toute vraisemblance. 

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QUESTION 6

J’ai un cactus qui est tellement grand qu’il bascule, j’aimerais bien savoir comment on fait pour le couper. Je ne sais pas de quelle race il est mais je vais te faire un petit dessin.

REPONSE

Ton cactus est un Opuntia ou « figuier de barbarie ».

Pour le couper, c’est très simple: tu tailles les palettes qui te gênent avec un sécateur ou un couteau-scie, selon la grosseur. Si tu veux, tu peux t’amuser à les rebouturer, c’est très facile. Tu mets les palettes coupées à sécher trois semaines à l’air libre. Puis tu les replantes dans un pot avec un mélange terreau+sable. Tu arroses légèrement, et les boutures reprennent en quelques semaines. Le meilleur moment pour tailler et bouturer est le printemps. Pour ne pas te piquer avec les épines, saisis les palettes avec une bonne épaisseur de papier journal et mets des gants.

Amuse-toi bien !

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QUESTION 7

Habitant dans la banlieue bordelaise, je suis intéressé par la culture des cactus au grand air, et je recherche donc des espèces particulièrement robustes, susceptibles de supporter les hivers bordelais sans trop de mal. Le principal problème vient du haut taux d’humidité de l’air et du sol en hiver qui nécrose rapidement les plantes. Le froid est secondaire car il fait en moyenne une température minimale de -5°,exceptionnellement -10° (tous les 10ans).

J’ai visité un jardin de Cactées à Washington DC, où les plantes survivaient à des températures de -15° de manière courante, c’est encourageant. Non seulement le propriétaire y avait planté des oponces nord-américaines, mais aussi des cactus miniatures plus délicats. Les plantes grasses standards de la côte méditerranéenne ne se révèlent néanmoins pas concluantes. Le figuier de Barbarie et les agaves (americana) ne donnent pas grand chose...

REPONSE

Comme vous l’avez remarqué, c’est l’humidité qui pose plus de problèmes que le froid avec les plantes succulentes. Je pense qu’il est tout de même possible de trouver des espèces susceptibles de s’adapter à votre climat, notamment dans les Echinocereus, Echinopsis et Trichocereus. De nombreuses espèces d’Agave sont rustiques mais attrapent une maladie destructrice en hiver si on ne les protège pas de l’humidité. Idem pour certains Opuntia, mais il en existe cependant de très solides espèces comme Opuntia humifusa, polyacantha, phaeacantha, cymochila, rhodantha …

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QUESTION 8

Qu’est ce que l’on peut faire de manière à réduire les problèmes d’humidité ? La protection avec des moyens classiques (feuille de plastique ou paillage avec des feuilles/paille ou fougères) ne semble pas adaptée.

REPONSE

Pour la protection des espèces de petite taille qui ne supportent pas l’humidité, telles que Agave utahensis et ses variétés, le mieux est de construire un petit cadre en bois sur lequel on colle une vitre. En automne, le cadre est fixé par des vis sur quatre petits piquets. De cette façon, la plante n’est pas enfermée, mais ne reçoit pas la pluie, ni la rosée du matin. Des traitements avec des fongicides polyvalents peuvent être utiles.

Pour les grosses variétés d’Agaves, les Opuntia, les cierges... une protection intéressante peut se réaliser avec du voile de forçage qui est utilisé par les maraîchers pour protéger et hâter les cultures de légumes en plein air. Ce voile très léger est constitué de fibres synthétiques non tissées. Il laisse respirer les plantes. La rosée et la glace se cristallisent sur le voile au lieu de se fixer directement sur l’épiderme des plantes. On peut protéger les cactus simplement en les entourant de voile et en maintenant celui-ci avec de la ficelle. On peut aussi garder un espace plus important en enfonçant quatre piquets autour de chaque plante et en agrafant le voile sur les piquets.

S’il fait vraiment froid, on peut remplacer le voile de forçage par du plastique à bulles, très isolant.

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QUESTION 9

Que pensez vous de la rusticité de l’Agave filifera et de l’Echinocereus fitchii? Pendant ma visite à Washington, on m’avait vanté la résistance d’à peu près toutes les espèces des USA (Mammillaria des montagnes du Nouveau-Mexique), Echinocactus (Texas), Ferocactus (Arizona). Le conservateur de ce jardin exotique m’avait pourtant sensibilisé au besoin de trouver les variétés les plus nordiques des espèces citées.

REPONSE

Agave filifera est une espèce moyennement rustique, mais qui supporte assez bien l’humidité. Echinocereus fitchii fait partie du complexe Echinocereus reichenbacchii, un groupe d’Echinocereus originaires du Texas, du Nouveau-Mexique et de l’Arizona. Ce sont des plantes très solides, qui peuvent encaisser jusqu’à -20°C, mais les hivers sont très secs dans le sud des USA. Chez nous, il n’y a que les essais qui permettent de dire si telle ou telle espèce est réellement adaptée à une plantation en plein air. Des espèces couramment utilisées en Allemagne donnent parfois de mauvais résultats dans les régions méridionales. Les hivers n’étant pas très froids, les sujets n’entrent pas complètement en repos et peuvent se faire surprendre par une brusque baisse des températures. Toutefois, je pense qu’il y a de nombreux cactus (Opuntia, Echinocereus, Echinopsis, Trichocereus, Coryphantha, Thelocactus, Echinocactus, Ferocactus...) qui peuvent se planter sans protection, à condition de créer une rocaille bien drainée et contenant une faible épaisseur de terre. Une plate-bande quelconque dans un jardin ne conviendrait sûrement pas en raison des risques de pourriture des racines. Pour les succulentes autres que les Cactées, le choix est plus réduit: Agave, Yucca, Lewisia, Sedum non mexicains et Sempervivum. Dans les genres Graptopetalum et Echeveria, il y a pas mal d'espèces qui tiennent à -6°C. A Fréjus, nous avons couramment -2 à -4°C le matin en janvier, rarement moins. Tous les Opuntia passent l’hiver dehors, mais j’ai beaucoup de problèmes avec les Agaves, qui attrapent une maladie cryptogamique très difficile à enrayer. Au printemps, je suis obligé de couper la moitié des feuilles, car elles sont trop abîmées. Des traitements au fongicide de synthèse et au sulfate de cuivre sont assez efficaces, mais quand il pleut pendant des semaines comme pendant les hivers 1996/1997 ou 2012/2013, il est impossible de traiter.

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QUESTION 10

J’ai une collection de cactus (modeste) qui n’ont rien d’exceptionnel, si ce n’est leur âge puisque je les cultive depuis 10 ans. Soleil ardent l’été dans le coin d’un mur exposé au sud et hivernage au sec dans la pénombre d’une cave (tout le monde n’a pas la chance d’avoir une serre), ce traitement semble développer les caractères intéressants des cactus: aiguillons puissants et colorés, pruine etc., il semble par contre limiter la vitesse de leur développement.

REPONSE

C’est normal, les rayons UV du soleil ont un effet nanificateur sur les plantes cultivées en plein air. Dans une serre, le verre arrête plus de 90% des UV, tout en emprisonnant les infrarouges, d’où échauffement intense, ce qui fait que les cactus poussent plus vite en serre qu’à l’extérieur (sous nos latitudes). La vitesse de croissance des jeunes plantes est donc difficilement compatible avec le développement des épines et de la pruine, qui servent à protéger les plantes de l’ardeur du soleil. Pour compenser ce phénomène, il est bon d’utiliser un engrais plus riche en azote pour les plantes cultivées en plein air que pour celles qui sont cultivées sous abri. Je rappelle que les Cactées sont des plantes peu exigeantes en azote, elles nécessitent beaucoup plus de phosphore et de potasse, éléments indispensables au métabolisme, à la floraison, à la constitution des épines et à la résistance à la sécheresse. L’azote est, quant à lui, l’élément responsable de la croissance végétative.

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QUESTION 11

Un liquide blanc s’écoule de mon Notocactus magnificus. De quelle maladie s’agit-il ?

REPONSE

J’ai du mal à imaginer un liquide blanc coulant d’un cactus, même malade. L’explication la plus plausible est que votre plante a attrapé des cochenilles farineuses, qui sécrètent un miellat (déjections sucrées) sur lequel se développe un champignon, la fumagine. Ce champignon est sans danger, mais inesthétique. Par contre, les cochenilles farineuses risquent de faire mourir votre cactus. Il faudrait traiter avec un insecticide anti-cochenilles, mais auparavant, la meilleure chose est de le nettoyer. Pour cela, vous le dépotez, secouez la vieille terre et brossez les cochenilles avec un pinceau-brosse à poils courts. Puis vous rincez abondamment le cactus à l’eau tiède avec une douche coulant suffisamment fort pour décoller le restant des cochenilles. Enfin, vous le faites sécher une journée avant de le rempoter et de le traiter.

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QUESTION 12

Dois-je appliquer un traitement préventif aux cactus qui étaient installés dans la même serre malgré la mise en quarantaine de ce Notocactus magnificus ?

REPONSE

Je pense qu’il serait bon de traiter préventivement avec un insecticide, les cochenilles n’étant pas forcément très visibles au début. Si vous avez peu de plantes, vous pouvez utiliser un produit en bombe à base de pypéronyl butoxide + pyrèthre (insecticides d’origine végétale). N’exposez pas les plantes au soleil pendant quelques jours. Pour une collection importante, vous pouvez utiliser un insecticide systémique ou un insecticide spécial cochenilles à base d'huile minérale (avec précaution, car ce type de produit n’est pas adapté à tous les cactus)

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QUESTION 13

J’ai relevé dans votre catalogue, à propos de certains Echinocereus, l’expression « floraison tardive ». Voulez vous dire tardif en saison ou ne fleurissant que sur des plantes âgées ?

REPONSE:

Par floraison tardive, j’entends floraison à un âge avancé, au moins cinq ou six ans. Certains Echinocereus fleurissent très vite, mais la plupart ont besoin de 4 ou 5 ans pour fleurir.

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QUESTION 14

Votre catalogue est une mine d’informations. J’ai toujours voulu savoir comment vous aviez les températures minimales pour les genres et variétés ? Est ce le fruit de dizaines d'années d’expériences ?

REPONSE

Les résistances au froid sont le fruit de mon expérience pour les températures jusqu’à -4 ou -6 °C. Pour les variétés les plus résistantes, je me base sur différents livres ou catalogues de graines, notamment celui de Mesa Garden (Belen, New Mexico - USA), qui est très fiable, étant donné qu’il fait très froid dans le sud des Etats-Unis. C’est la région d’origine des variétés les plus résistantes d’Echinocereus, de Coryphantha et d’Opuntia. J’enregistre aussi les résultats des tentatives de mes clients, et j’observe le comportement des plantes en différents endroits de la région. Les articles parus dans les revues d’amateurs sont très intéressants, car ils retracent les dégâts causés par le froid sur les collections à différentes époques. Il faut évidemment en avoir une bonne quantité pour que ce soit intéressant. Il y a eu de nombreux renseignements ou listes de plantes rustiques dans les revues qui ont paru après les gels de 1956 ou 1985. La liste des dégâts enregistrés à Fréjus après le gel du siècle (1956), établie par mon père, m’est utile et me permet de constater que la rusticité est vraiment variable d’un hiver à l’autre, en fonction de la durée et de la brutalité du froid.

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QUESTION 15

On m’a offert une plante que je ne connais pas. Son nom est « Bowiea volubilis ». Tout ce que je sais sur elle, c’est que c’est une sorte de gros oignon sur lequel pousse une longue tige d’un vert tendre et qui fait de toutes petites fleurs. La tige repose sur un tuteur; il n’y a pas de piquants. Voici le conseil de soins qu’on m’a donné : ça se soigne comme un oignon ! C’est bien de le savoir, mais quand on n’a jamais cultivé d’oignons le problème reste entier. Vous avez probablement compris que je suis une citadine ignare dans le domaine. Je ne voudrais pas que cette plante souffre et meure car elle est originale et très jolie. Merci de me fournir quelques explications si vous en avez.

REPONSE

Le Bowiea volubilis fait effectivement partie de la famille des Liliacées, à laquelle appartient également l’oignon, d’où la ressemblance du bulbe. Le feuillage est par contre très différent. Cultivé dans la maison, le Bowiea produit du feuillage quasiment toute l’année. Dans une serre ou une véranda, la plante peut arrêter de pousser pendant une courte période de l’été. Si vous voyez le feuillage jaunir, stoppez les arrosages, et ne les reprenez que lorsqu’une nouvelle tige ressort du bulbe. La plante n’est pas difficile et pousse dans du terreau ordinaire additionné d’un peu de sable. Laissez la terre sécher un peu entre deux arrosages. Le Bowiea n’a pas de parasite, ni de maladie. Il se reproduit par éclatement des touffes ou par semis (beaucoup plus long).

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QUESTION 16

J’ai eu la chance de pouvoir bénéficier des prélèvements de graines de Copiapoa dans les Andes faits par Rudolf Schultz et Attila Kapitany  (…) Donc, j’ai reçu des dizaines de graines, toutes étiquetées, avec la précision exacte du lieu de prélèvement. J’ai semé ces graines et j’ai un taux (au bout de 3 semaines) de réussite de quasiment 50%, je suis très content ! Seulement, je ne voudrais prendre aucun risque vis à vis de ces plantules et je me demandais si tu avais des conseils à me donner les concernant. Bien sûr, toutes les précautions d’usage ont été prises, notamment pour la désinfection du substrat, le contrôle de l’humidité et la chaleur. Elles sont disposées en demi-terrines à 30 cm du sol dans une serre en verre faisant 2,50m de haut, et sont sur des étagères situées en dessous d’autres, donc pas de risque d’ensoleillement trop fort (en plus ma serre est blanchie). La température s’élève actuellement de 20° la nuit à plus de 40° le jour au niveau de mes plantules, mais beaucoup plus en haut de la serre. Y a t’il un risque ? Elles sont humidifiées 1 fois par semaine actuellement, et le traitement a l’air de leur convenir puisqu’elles poussent (elles ont même leur premiers poils et aiguillons pour certaines), mais peut-on faire mieux ? De quelles façons dois je continuer ce traitement ou dois-je le changer progressivement pour un autre et dans quelles mesures ?

REPONSE

Le traitement de tes Copiapoa me parait excellent. Il faudra juste les habituer à une lumière plus vive vers l’âge de trois mois pour éviter un étiolement. Quand la température monte au dessus de 40°C, ce n’est pas grave si la serre est blanchie, mais il vaudrait mieux aérer, parce qu’au dessus de 35 °C, il n’y a plus de croissance. Les graines de Copiapoa sont rares, mais les plantules ne sont pas très difficiles à mener, si ce n’est la lenteur de certaines espèces (dont cinerea). Pour ma part, j’ai des problèmes avec les thrips. Je te conseille de traiter de temps en temps avec des insecticides variés pour éviter les dégâts de ces sales bestioles.

Plus de détails dans mon guide de culture

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QUESTION 17

J’ai un Trichocereus pasacana mesurant 1,70 m environ et d’un diamètre de 35 cm (50 avec les épines). Il est dans un pot plastique robuste et a passé sans problème l’hiver dehors (mais il est en ville, donc à la campagne il a fait 5° de moins cet hiver). Et je souhaiterais le mettre en pleine terre chez ma mère à la campagne. Y-a t-il un risque ? D’après ce qu’on m’a dit, il peut supporter des froids très agressifs, mais est-ce vrai , et jusqu’à quel point ? Pour info, depuis 1 an, il a grandi de 8 cm environ en hauteur, il est situé plein sud et légèrement à l’abri d’un toit qui est très haut au dessus de lui et qui ne lui empêche pas du tout la lumière ou la pluie de passer, mais comme la pluie vient de l’ouest, il n’est pas souvent et suffisamment arrosé.

REPONSE

C’est vrai que le Trichocereus pasacana est très résistant, jusqu’à environ -10°C. De plus, les grosses plantes sont moins fragiles, et le tien est déjà habitué au plein air. Je ne sais pas à combien la température descend chez ta mère, mais il serait bon de laisser un thermomètre à minima pendant l’hiver avant de tenter l’expérience. Si tu pouvais le planter contre un mur, ce serait bien aussi. S’il fait très froid, en dessous de -8°C, tu peux toujours le protéger avec du voile de forçage enroulé autour de la plante. Mes Trichocereus terscheckii, cousins du pasacana, ont résisté à -12°C en 1985 avec une simple couverture de polyane. Je ne pense pas que cette couverture simple paroi ait servi à quelque chose d’ailleurs !

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QUESTION 18

J’aimerais connaître les périodes de floraison des : Lobivia, Echinopsis, Echinocereus, Gymnocalycium, Notocactus. Merci d’avance.

REPONSE

Sur la Côte d’Azur, les Echinocereus fleurissent à partir de mars (Echinocereus viridiflorus) jusqu’à juillet (Echinocereus sciurus) avec un maximum au mois de mai. Les variétés remontantes refleurissent en septembre. Le plus florifère: Echinocereus reichenbacchii ssp. fitchii. Les Echinopsis et les Lobivia fleurissent surtout en juin, mais les vieilles plantes fleurissent plusieurs fois pendant l’été. Les Notocactus et les Gymnocalycium fleurissent d’avril à juin, selon les variétés. Certaines espèces ont une floraison prolongée qui s’étend sur plusieurs mois (Notocactus ottonis, G. baldianum, damsii, mihanovicchii...)

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QUESTION 19

Mon amie a récemment acquis des « Lithops Marmorata » ainsi que des « Ophthalmophyllum friedrichiae » et elle m’a demandé des renseignements concernant ces plantes. Parcourant le Web je suis arrivé sur votre site, ce qui m’amène à vous demander des renseignements sur les plantes en question car, je dois l’avouer, mes compétences en la matière sont proches du zéro absolu.

REPONSE

Les Lithops et les Ophthalmophyllum, ou « plantes-cailloux », font partie de la famille des Mésembryanthémacées ou Aizoacées. Ils sont originaires d’Afrique du Sud et de Namibie. Ils poussent dans des zones très arides. Leur croissance est très lente. Ils demandent un maximum de lumière et de soleil, et de l’eau avec parcimonie, seulement quand il fait chaud. Plantez-les dans un substrat très drainant, par exemple: 30% terreau, 20% terre de jardin, 30% sable, 20% cailloux. En hiver, gardez-les totalement au sec. Malgré ces précautions, il peut arriver que les Lithops pourrissent. Pour éviter ce problème, désinfectez la terre 2 ou 3 fois par an en ajoutant un peu de fongicide à l’eau d’arrosage.

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QUESTION 20

J’aimerais savoir, une fois les graines semées, comment les arrose-t-on, si je peux les mettre dehors, au soleil ou pas, sous une serre?

REPONSE

Le semis est une technique délicate, je ne peux pas vous expliquer tout en détail ici, mais en voici les grandes lignes:

Les semis ont besoin d’une atmosphère chaude, humide et ombragée en permanence. La température idéale se situe aux alentours de 20° C la nuit et de 30 °C le jour. Le substrat doit être composé de terreau semis (ou de tourbe blonde) et de sable. Il faut le tremper au moment du semis avec une solution contenant un fongicide, pour éviter la fonte des semis (pourriture). Les graines doivent être légèrement recouvertes de sable fin. Tant que la germination n’est pas terminée, il faut couvrir la terrine ou les pots avec une feuille de verre ou de plastique transparent pour conserver la chaleur et l’humidité. Il existe aussi des mini-serres chauffantes très pratiques pour les semis. Lorsque les graines ont levé, vous pouvez donner un peu d’air, mais veillez à conserver une légère humidité dans la terrine pendant trois mois, le temps que les plantules se développent un peu, en trempant le bas de la terrine, ou avec des vaporisations fréquentes. Par la suite, vous pouvez endurcir progressivement le semis en espaçant les arrosages et en donnant plus d’air et moins de chaleur. Ne le mettez pas en plein soleil, c’est dangereux et inutile pour de très jeunes plantes.

Plus de détails dans mon cours pratique n°3

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QUESTION 21

Je m’adresse ici au spécialiste reconnu. Malgré des soins très attentifs, notamment en matière d’hydratation, de qualité du substrat et de luminosité, j’ai énormément de peine à faire fleurir les quelque 150 objets de ma passion actuellement en ma possession. Cette année, l’échec est notamment total avec les Mammillaria, alors que seuls quelques Gymnocalycium me donnent de belles satisfactions. Malgré la consultation de nombreux ouvrages, la seule piste en ma possession réside dans le fait que je suis dans l’impossibilité d’hiverner mes cactus au frais. J’habite à proximité du lac de Neuchâtel, en Suisse. Mes plantes passent tout l’été à l’extérieur. Mais la température minimale de la pièce où elles séjournent durant les mauvais jours est de 18°C. N’ayant pas pour l’instant les moyens de me faire installer une serre, j’aimerais savoir s’il existe des techniques pour forcer un peu la nature et faire en sorte que, malgré leur séjour hivernal à température douce, les cactus me gratifient de leur floraison une fois le printemps revenu. Une réponse de votre part ou des indications bibliographiques me rempliraient d’aise

REPONSE

Le problème de la floraison chez les Cactées est classique. Il semblerait que toutes les personnes qui gardent leurs cactus dans la maison soient dans le même cas. Je n’ai pas de difficulté particulière avec les Mammillaria, ce sont même des plantes plutôt faciles à faire fleurir. Pourtant, il peut faire très chaud dans une serre sur la Côte d’Azur en hiver, quand la journée est ensoleillée. L’hiver dernier a été très doux et cela n’a pas empêché mes cactus de fleurir abondamment, même les Echinocereus ou les Echinopsis qui sont réputés difficiles. Je pense que les conditions pour une bonne floraison sont:

  1. Une bonne croissance. Les Mammillaria ne fleurissent que sur la pousse de l’année précédente. Les plantes doivent être bien nourries, de façon à ce qu’elles fassent des réserves.
  2. Un repos très lumineux. La floraison est toujours en avance sur la Côte d’Azur par rapport au nord de la France, alors que nous y avons des hivers plus doux. Si la floraison n’était qu’un problème de froid, les plantes devraient avoir du mal à fleurir ici, ce qui n’est pas le cas.
  3. Un repos avec de fortes variations de température. C’est sans doute sur ce point que se situe votre problème. Ce qui compte, c’est d’avoir des écarts de température, plus que du froid réel. Je chauffe mes serres entre 0 et 5°C la nuit pendant l’hiver. Dans la journée, la température peut remonter énormément, mais manifestement, cela n’a pas d’importance. Une solution consisterait peut-être à couper le chauffage dans la pièce où sont hivernés les cactus, seulement pendant la nuit, et à le rouvrir le matin pour ne pas vous geler ! De plus, il ne faut pas arroser du tout vos cactus pendant au moins trois mois, pour les forcer à se reposer malgré vos 18°C. Par contre, à partir du printemps et jusqu’à la fin de l’été, donnez de l’engrais spécial cactus, riche en phosphore et potasse, qui stimulent la floraison.

Une preuve que le froid n’est pas indispensable pour les Mammillaria, c’est que mes clients de Nouvelle-Calédonie n’ont pas de problème de floraison avec ces plantes. Là-bas, il fait tout le temps chaud, les plantes poussent et fleurissent presque constamment. Les difficultés sont plus importantes avec les Echinopsis, les Lobivia et les Rebutia. Les espèces de haute altitude ont réellement besoin de fraîcheur et un client m’a avoué avoir mis son Chamaecereus silvestri au frigo pour le forcer à fleurir ! Notez toutefois qu’on peut faire fleurir plusieurs fois par an cette espèce, en la laissant se ratatiner complètement sans arrosage. En reprenant les arrosages sur une plante très sèche, la plante regonfle vite et les boutons apparaissent pour une nouvelle floraison. Pour les Cactus de Noël (Zygocactus, Schlumbergera, Rhipsalidopsis) c’est le raccourcissement des jours qui provoque la floraison, et on peut donc la stimuler grâce à un obscurcissement artificiel, suivi d’un éclairage artificiel. En conclusion, je dirais qu’il est nécessaire de créer des différences, des chocs ou des stress pour obtenir une bonne floraison.

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QUESTION 22

J’ai quelques plantes ainsi que des graines que je fais germer, et j’aimerais savoir quel sont les conditions administratives pour pouvoir devenir producteur et vendre les plantes que je cultive ?

REPONSE

Pour s’installer en tant que producteur, il faut, comme pour toute activité en France, se déclarer à l’INSEE et aux Impôts.

De plus, il faut s’inscrire au Service Régional de la Protection des Végétaux pour le contrôle phytosanitaire, et s’affilier pour les charges sociales à la Caisse de Mutualité Sociale Agricole du département. L’inscription à cet organisme est la plus contraignante, car pour obtenir le statut d’exploitant agricole, il faut avoir une exploitation d’une surface au moins égale à la SMI (surface minimum d’installation), laquelle varie selon les départements, le type de culture envisagé et le type d’abri utilisé.

A défaut d’obtenir le statut d’exploitant agricole, qui nécessite un investissement important mais est assez intéressant au point de vue fiscal, vous pouvez toujours vous installer en tant que commerçant, avec affiliation à l’URSAFF au lieu de la CMSA et du SRPV, ce qui vous permettra de vendre, en plus des vôtres, des plantes achetées à des producteurs ou négociants.

Je ne suis pas du tout spécialiste de ces questions. Consultez un expert-comptable pour obtenir des précisions.

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QUESTION 23

J’ai eu en octobre un problème sur mes Agave americana. En effet, je les avais laissés dehors jusqu’au début de l’automne, mais malheureusement pendant 3 semaines il a beaucoup plu. Suite à cela, je les ai rentrés dans la véranda et j’ai observé des petites ponctuations sur les feuilles (2 à 5 par feuille) avec épanchement de sève qui, au bout d’un certain temps, se cristallise, un peu comme du caramel. En avril, au niveau des ponctuations, la feuille était desséchée (cercles concentriques) suite à l’écoulement de sève. Je n’arrive pas à voir la liaison entre un excès d’eau et l’épanchement de sève, auriez vous une idée ou alors avez vous déjà vu ces symptômes ?

REPONSE

Le problème de votre Agave est malheureusement un « classique » dans mes cultures de plein air. Il s’agit de l’anthracnose, maladie provoquée par un champignon pathogène, le Colletotrichum gloeosporioides. Il se développe particulièrement en automne car il aime l’humidité et une température douce. D’ailleurs, la maladie s’arrête d’elle-même en été, quand il fait très chaud et sec. Dans les cas extrêmes, les zones circulaires que vous avez observées s’étendent en zones de forme quelconque et se rejoignent en grandes masses marron, molles et suintantes. Le « caramel », c’est ce qui reste des cellules de l’agave, une fois que le champignon a fait son œuvre. Les feuilles les plus atteintes doivent être éliminées. Il s’agit toujours des feuilles les plus vieilles; on les coupe au début du printemps, ce n’est pas gênant pour la plante. Pour les feuilles les plus jeunes, quelques traitements avec un fongicide contenant du mancozèbe (« Dithane » ou autre) parviennent à stopper la maladie. Il vaut mieux traiter les agaves en préventif dès la fin de l’été, pour éviter de rentrer des plantes malades, car en atmosphère confinée, l’anthracnose se développe plus rapidement. Si vous ne trouvez pas de mancozèbe, prenez un fongicide à base de cuivre ça marche aussi, mais c’est moins actif. 

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QUESTION 24

Je demeure en banlieue de la ville de Québec et, avec nos hivers canadiens, il m’est impossible, comme vous pouvez vous en douter, de créer un jardin de cactus à l’extérieur de la maison. De plus, je n’ai pas beaucoup d’espace pour pouvoir mettre les plantes à la clarté près des fenêtres. Alors je vous demande, « Est-ce possible de bien faire pousser des cactus et de les faire fleurir avec de la lumière artificielle ? », et si oui, « Quel type de lumière conseillez-vous? ».

REPONSE

Il est possible de cultiver des cactus en intérieur avec de la lumière artificielle, mais il est difficile de les faire fleurir de cette manière. Dans votre cas, le mieux serait de cultiver les plantes à l’extérieur lorsqu’il n’y a plus de risque de gel, puis de les mettre au repos dans une pièce fraîche (l’idéal est 5 à 10 °C), même peu éclairée, plutôt que dans une pièce chauffée aux alentours de 20°C. En gardant les cactus à une température constante et tempérée, on bloque le processus de formation des fleurs chez de nombreuses espèces, notamment celles originaires de moyenne ou haute altitude. Si vous désirez quand même faire l’expérience de cultiver des cactus dans la maison avec éclairage d’appoint, je vous conseille les Mammillaria. Ces plantes sont assez tolérantes à la culture en intérieur, et pourraient s’accommoder d’une température constante. Elles devraient profiter d’un éclairage artificiel prolongé. Il existe des types de lampes qui sont étudiés spécialement pour les plantes et qui reproduisent les radiations bénéfiques aux plantes. Je ne peux vous conseiller de modèle précis disponible au Canada, mais de nombreux fabricants d’ampoules en proposent. Vous pouvez demander conseil à un électricien, qui sera plus qualifié que moi dans ce domaine. L’intensité de lumière devra être très forte et maintenue une douzaine d’heures par jour.

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QUESTION 25

J’habite au Québec. Pouvez-vous me conseiller quelques livres pour débutant sur la culture et sur le choix des cactus?

REPONSE

Un bon livre aux Editions Belin (Paris): le « Guide de l’Amateur de Cactus » de Pierre-Louis Fröhring. Il donne de nombreux conseils sur la culture de ces plantes. Parmi les autres bons livres:  "Cactées" d'E. Manke aux éditions Artemis, complet et pas cher , "Portraits de Cactées"» de Rod et Ken Preston-Mafham chez Ulmer pour la quantité de photos... Ces deux ouvrages proposent plusieurs centaines de photos chacun. Il y a peut-être des livres intéressants au Canada, mais je ne les connais pas.

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QUESTION 26

J'ai un Pachypodium d'environ 60 cm de hauteur. Les feuilles poussent régulièrement mais noircissent rapidement et sèchent. Pouvez-vous m'indiquer quel remède je peux y apporter ?

REPONSE

Il m'arrive d'avoir le même problème avec les Pachypodium. Je ne connais pas la cause exacte de cette nécrose des feuilles. Il semblerait qu'elle survienne lorsque les plantes sont cultivées en atmosphère chaude et confinée, ce qui fait plutôt penser à une maladie cryptogamique, mais on n'aperçoit jamais de taches bien délimitées, comme c'est normalement le cas avec des attaques de champignons.

J'en ai parlé avec un producteur de Pachypodium, et d'après lui, la raison est purement physiologique, c'est à dire liée à un changement dans les conditions de culture. Après un temps d'adaptation, les feuilles reprennent leur croissance normale.

Dans la pratique, j'ai constaté que la nécrose disparait lorsque la plante est cultivée à l'extérieur pendant la belle saison. Les feuilles deviennent beaucoup plus belles au soleil.

Ne pas confondre avec la maladie qui fait de petites taches circulaires noires un peu partout sur les feuilles, par temps froid et humide. Il s'agit là d'Alternaria. Plus de détails dans mon guide de culture.

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QUESTION 27

Voilà le problème actuel que je me pose : j'ai de temps en temps des problèmes (comme tout le monde) avec cochenilles et poux des racines. Traitant avec de l'Ultracide, je commence à avoir peur de ce produit, et donc je voudrais trouver un substitut disponible à la vente dans le commerce et aussi efficace, mais beaucoup moins dangereux pour la santé.

REPONSE

l'Ultracide n'est plus commercialisé. Il a été retiré de la vente et son usage est maintenant interdit.

Je rappelle qu'en raison de leurs carapaces cireuses, les cochenilles sont plus difficiles à détruire que les autres parasites, chenilles ou pucerons par exemple. Pour en venir à bout c'est donc très simple en théorie: il suffit de dissoudre l'enduit cireux qui les protège. C'est pourquoi les préparations anti-cochenilles contiennent de l'huile minérale ou de l'huile de colza.

D'autre part, les plantes atteintes doivent être traitées plusieurs fois, car il n'est pas possible de détruire en une seule fois les adultes, les larves et les oeufs. Chaque fois qu'on le pourra, on décollera le maximum de cochenilles avec un pinceau ou un jet d'eau, avant de procéder à la pulvérisation.

L'huile minérale blanche est un produit bon marché et inoffensif qui, même utilisé seul, donne d'excellents résultats. Ce produit écologique, dont on se servait déjà au XIXème siècle, connaît un retour en grâce. On en trouve dans toutes les jardineries. Malheureusement, l'huile blanche dissout aussi la pellicule cireuse qui recouvre l'épiderme de nombreuses espèces pruineuses. On ne pourra l'utiliser que sur les espèces vertes, et de préférence en traitement d'hiver.

Les anti-cochenilles courants du commerce (produits concentrés à diluer et à pulvériser) sont précisément composés d'huile blanche ou d'huile de colza et d'additifs. Par conséquent, l'utilisation de ce type de produit se fera dans les mêmes conditions que pour l'huile blanche pure: en hiver et sur les espèces vertes. Pour éviter certains dégâts, sur Crassula notamment, on utilisera une dose plus faible que celle préconisée.

Pour une petite collection, on peut utiliser aussi des produits en bombe, prêts à l'emploi. Plusieurs types existent. On préfèrera systématiquement ceux qui contiennent un mélange huile minérale + pyréthrines + pypéronyl butoxide. Les pyréthrines et le pypéronyl sont des extraits de plantes inoffensifs pour l'homme. Ils donnent de très bons résultats et sont moins toxiques pour les végétaux sensibles.

Alors que les produits que je viens de citer sont des produits de contact (efficaces par contact direct) une autre solution consiste à se servir d'insecticides systémiques.

Issus de la recherche chimique, les produits systémiques n'ont pas d'équivalent dans la nature. Ils sont véhiculés par la sève montante, ou bien sont capables de traverser l'épiderme des plantes. De ce fait, ils sont rapidement protégés contre les pluies, et leur durée de vie est plus longue que celle des produits de contact. Très efficaces contre les insectes piqueurs, ils sont généralement homologués contre les pucerons. Mais comme les cochenilles sont aussi des insectes piqueurs, les insecticides systémiques se révèlent également efficaces contre elles.

On utilisera les systémiques de préférence en période de végétation active, et on réservera les produits de contact plutôt pour la période de repos. On peut se servir du même produit toute l'année, mais il vaut mieux varier. De cette façon, il y a peu de chances que des souches résistantes de parasites apparaissent.

Compte tenu de leur toxicité, la plupart des insecticides systémiques utilisés dans les années 1980 à 2000 ont été retirés de la vente. On trouve maintenant en jardinerie des insecticides dont la matière active est proche de la nicotine, qui sont très efficaces sur les cochenilles : Calypso, Axoris, Polysect Ultra … sans être toxiques pour les humains. Leur utilisation doit se faire après la floraison pour protéger les abeilles.

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QUESTION 28

Comment réaliser des hybrides chez les Cactées ?

REPONSE:

Les hybridations ne sont pas difficiles à réaliser, d'ailleurs certains genres s'hybrident spontanément en culture si l'on ne prend pas la précaution de séparer les espèces qui fleurissent en même temps. Normalement, il n'est pas souhaitable de fabriquer des hybrides chez les Cactées. La diversité de cette famille est telle qu'il vaut mieux s'attacher à obtenir d'abord un maximum d'espèces pures.

La pratique de l'hybridation correspond à la nécessité d'améliorer une espèce, par exemple pour augmenter le rendement du blé ou sa résistance aux maladies, ou pour créer des fleurs de couleurs inédites dans le cas des rosiers, pour lesquels on est parti de quelques espèces botaniques pour arriver à des milliers de créations finales intéressantes.

Chez les Cactées, certains genres (Epiphyllum, Heliocereus, Selenicereus, Wittia…) ont fait l'objet de croisements intensifs depuis le XIXème siècle, pour obtenir des Epiphyllum hybrides (ou Epicactus) aux fleurs multicolores se maintenant pendant plusieurs jours, alors que les espèces botaniques produisent des fleurs blanches nocturnes de courte durée. Les Schlumbergera (Cactus de Noël) font l'objet d'hybridations depuis aussi longtemps, ce qui a permis d'obtenir d'autres couleurs que le rouge et le rose traditionnels, notamment le jaune. Les Echinopsis oxygona ont été croisés avec de nombreuses espèces de Lobivia, de même que les Chamaecereus silvestrii, et on a obtenu des plantes aux fleurs magnifiques. Voilà à peu près les seuls genres de Cactées chez qui l'hybridation présente un intérêt commercial en raison de la grosseur et de la couleur des fleurs obtenues.

Je ne vois pas l'intérêt de croiser des espèces de Mammillaria, de Parodia ou de Neoporteria, bref, tous les genres à petites fleurs de couleurs voisines. Il y a par contre un intérêt scientifique à tenter des croisements entre des genres apparemment très différents, de manière à mettre en évidence leur parenté éventuelle. Car normalement, on ne peut hybrider que des plantes d'un même genre. Les Echinopsis, Trichocereus, Lobivia et Chamaecereus ne sont que plusieurs expressions d'un seul méga-genre, il est donc normal qu'on puisse les croiser ensemble. Les hybrides intergénériques (entre deux genres différents) sont beaucoup plus rares chez les végétaux, et c'est une caractéristique particulière des Cactées que de les permettre parfois. Il existe par exemple des hybrides entre Ferocactus et Leuchtenbergia, ce qui est très surprenant. Il y a là un champ de recherche intéressant.

La technique de l'hybridation en elle-même consiste à supprimer les étamines d'une fleur de la plante « mère » avant que les grains de pollen ne soient mûrs, et à déposer sur son pistil, le pollen mûr de la plante « père ». Pour éviter toute fécondation accidentelle, l'ensemble des opérations doit être effectué à l'abri des insectes. Si la fécondation réussit, un fruit se forme. On sème les graines et on attend patiemment plusieurs années pour voir le résultat. Pour garantir la validité du résultat, on doit partir de plantes absolument pures, de façon à obtenir des hybrides de première génération identiques, que l'on appelle hybrides F1. Si les hybrides F1 obtenus ne sont pas stériles, on peut les féconder entre eux, mais on obtiendra alors des hybrides de deuxième génération, dits F2, qui auront des caractéristiques différentes des F1, du fait de la recombinaison génétique, et dont certains ressembleront tout à fait aux plantes « mère » et « père ». C'est pourquoi les Cactées hybrides ne sont multipliées que par voie végétative. Si l'on crée des hybrides à partir de plantes qui ne sont pas pures, c'est à dire probablement hybridées depuis plusieurs générations, on obtient des sujets tous différents dès la première génération.

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QUESTION 29

J'ai lu avec intérêt votre note sur les hybridations. C'est un sujet qui me passionne et je ne peux m'empêcher de réagir sur certains passages. Je cite : « La diversité de cette famille[les cactées] est telle qu'il vaut mieux s'attacher à obtenir d'abord un maximum d'espèces pures ». Je ne comprends pas très bien ce que vous voulez dire. Ne faudrait-il pas définir d'abord les mots espèce et pur (en restant dans le domaine végétal pour éviter toute polémique). Chez les cactus ce n'est pas une mince affaire. Prenons Lobivia arachnacantha. Lequel est la forme pure ? Celui à fleur rouge, jaune, orange, rose ? Le premier décrit ? Le plus courant ? Ou tous ? Si vous voulez dire par là : C'est suffisamment le bazar dans la taxonomie, ce n'est pas la peine d'en rajouter. Et contentons-nous des formes naturelles. Je comprends mieux. Je vous ai relu plusieurs fois et je ne comprends pas non plus, si dans les croisements entre Mammilllaria, Parodia ou Neoporteria vous n'y voyez pas d'intérêt commercial ou d'intérêt tout court. Dans le premier cas, je n'y connais rien, je vous laisse seul juge. Dans le deuxième cas, ne peut-on rêver a ce que pourrait être un hybride entre Mammillaria sphaerica et M. senilis. Imaginez ce que pourrait être les aiguillons d'un hybride entre M. hernandezii et M. plumosa. Si on s'en tient aux seuls « vrais » Parodia, que donnerait un hybride Parodia chrysacanthion X P. occulta ? Et je ne parle pas des Notocactus. Ne pourrait-on pas imaginer un Neoporteria senilis à fleurs jaunes. Et puis un hybride peut avoir des caractères que n'ont pas les parents. Un exemple a été récemment discuté sur un autre forum : Ariocarpus confusus (à fleur mauve), hybride naturel supposé entre A. retusus (à fleur jaune ) et A. trigonus (à fleur jaune).

En ce qui concerne les hybrides intergénériques, je suis d'accord avec vous, c'est un domaine passionnant. Mais tout de même difficile à interpréter en terme de parenté. Par exemple, il semblerait qu'il soit plus facile de faire des hybrides de Rebutia albiflora (avec R. heliosa par ex.) que de faire fructifier ce même R albiflora par pollinisation avec un clone différent. Les hybrides interspécifiques sont courants. Les hybrides intergénériques existent. Les hybrides intertribaux (néologisme ! ?) seraient quasiment impossibles. Et les rares résultats obtenus seraient dus à des levées d'inhibition du au pollen exogène et donnant une sorte d'autofertilité. Cette théorie n'est pas mienne, et je reconnais qu'on peut facilement y opposer nombres d'arguments. On cite quelquefois des hybrides Lobivia X Epiphyllum. Personnellement je n'en ai jamais réussi et je ne suis pas le seul. Même à l'intérieur de la tribu des Trichocereae, je n'ai jamais eu de succès entre Echinopsis ou Lobivia et Rebutia. Preuve que je ne suis vraiment pas une référence. En fait, les hybridations m'intéressent parce que je trouve ça.....rigolo.......

REPONSE

Je précise tout de suite que je ne suis pas un maître en matière d'hybridation.

Quand je dis qu'il vaut mieux s'attacher à obtenir un maximum d'espèces pures, je ne fais que rappeler les principes d'une collection botanique au sens strict, c'est à dire rassembler le maximum d'espèces qui existent dans la nature, pour les étudier et les multiplier sans les hybrider. Car toute hybridation constitue une perte du patrimoine génétique d'origine. Les sujets bâtards obtenus par la suite ne peuvent plus être considérés comme membres des espèces de départ. Mais il s'agit là d'une préoccupation strictement botanique, dictée par le souci écologique de préserver le patrimoine végétal existant, qui n'a rien à voir avec le fait que les hybrides puissent être intéressants du point de vue horticole. Parmi toutes les plantes cultivées, les hybrides ont déjà supplanté les espèces botaniques pour des raisons économiques. Ce paramètre est important, mais ne doit pas nous conduire à délaisser les espèces d'origine. Il existe environ 2500 espèces de Cactées, plus toutes les variétés et les formes existantes ou à découvrir, ce qui fait déjà beaucoup, si on veut les collectionner toutes ! D'ailleurs, la plupart des amateurs ne veulent surtout pas entendre parler d'hybrides dans leur collection… mais ça commence à changer.

Dans les semis de cactus, des hybrides apparaissent souvent quand les graines n'ont pas été récoltées dans la nature. En effet, en culture, les espèces qui sont normalement distantes se retrouvent rassemblées au même endroit. Les fécondations croisées entre deux espèces fleuries le même jour ne sont donc pas rares, suite à l'intervention des insectes ou du vent. Si vous hybridez accidentellement par exemple Mammillaria matudae et Mammillaria backebergiana, le résultat obtenu sera des Mammillaria matudae munis de petites épines centrales, ce qui ne présente aucun intérêt supplémentaire, vous en conviendrez. Si vous hybridez Mammillaria sheldonii et Mammillaria swinglei, qui sont des espèces très proches, vous aurez le plus grand mal à les différencier des parents. C'est surtout contre ce type d'hybridation non désiré et non documenté qu'il faut se battre, car il n'apporte que la confusion dans les collections. Comme vous le dites, c'est suffisamment le bazar.

La définition d'une espèce: c'est l'ensemble des sujets qui se ressemblent et qui se reproduisent en donnant des sujets semblables et fertiles. Vous prenez un exemple, Lobivia arachnacantha, qui est un cas particulier : celui d'une espèce variable dont les fleurs peuvent être de couleurs différentes. Vous semblez confondre définition de l'ETENDUE d'une espèce et définition du NOM d'une espèce par un botaniste. Peu importe que le nom de « Lobivia arachnacantha » corresponde à la forme rouge ou orange ou jaune parce qu'elle aurait été découverte en premier ! Les plantes n'ont pas attendu qu'on leur donne un nom pour se reproduire et évoluer en constituant des populations que l'homme a baptisé « espèce ». Je vous rappelle que « la botanique est l'art de faire sécher les plantes entre deux feuilles de papier buvard et de les insulter en grec et en latin » (A. Karr). La taxonomie, en tant que division de la botanique, est donc une préoccupation typiquement humaine qu'ignorent les plantes. Les espèces variables sont l'illustration d'une population en train d'évoluer sous nos yeux. Du moment que les sujets poussent au même endroit dans la nature et se reproduisent entre eux en donnant des descendants fertiles, c'est qu'ils forment une même espèce. Les Echinopsis obrepanda et les Trichocereus huascha sont dans le même cas que les Lobivia arachnacantha. On peut les rencontrer au même endroit en plusieurs coloris. Encore une fois, il s'agit de cas particuliers. Mais la plupart du temps, les sujets d'une espèce donnée ont des fleurs et des épines semblables. Par espèce pure, j'entendais donc simplement plantes non hybridées.

Si vous faites des hybrides à partir d'espèces non variables et pures, le résultat sera très uniforme à la première génération. Si vous faites des hybrides à partir d'espèces variables, vous allez obtenir forcément des plantes assez différentes à la première génération. Ceci dit, les plantes hybrides de première génération sont souvent stériles, c'est à dire qu'elles sont incapables de donner du pollen ou des ovules viables. Il faut beaucoup de persévérance pour arriver à leur donner une descendance, c'est difficile mais pas impossible. Une des raisons de vos échecs est peut-être le fait que vous avez utilisé des sujets stériles, car déjà hybridés. Une autre raison peut être l'éloignement trop important du patrimoine génétique des deux parents, comme dans le cas d'une tentative infructueuse Echinocereus X Echinopsis. Enfin, le pollen ou les stigmates du pistil n'étaient peut-être pas mûrs. Avant de se lancer dans un programme d'hybridation, on a tout intérêt à étudier les fondements de la génétique, notamment des notions comme : les chromosomes, les gènes, les caractères, la division cellulaire (mitose), la division sexuée (méiose), la polyploïdie... Cela permet d'éviter des erreurs et de gagner du temps.

Tous les exemples que vous citez sont intéressants et prouvent que le sujet est sans fin. Pour Ariocarpus confusus à fleurs mauves, c'est curieux, car chez les Cactées, le caractère fleur mauve provient de la présence d'un pigment, la bétacyane, qui est normalement dominant sur le caractère fleur jaune. C'est un peu comme si deux parents aux yeux bleus donnaient naissance à un enfant aux yeux bruns, ce qui est contraire aux lois de la génétique. Les parents supposés ne sont peut-être pas les bons, ou alors il y a eu une mutation génétique, comme celles qui sont à l'origine de la constitution d'une nouvelle espèce dans la nature. Aux dernières nouvelles, Ariocarpus confusus serait en fait le parent commun d'Ariocarpus retusus et d'Ariocarpus trigonus, non leur descendant.

Il est bien évident que si croiser des espèces trop proches n'a pas d'intérêt du tout, croiser des espèces spectaculaires peut être intéressant d'un point de vue ornemental et commercial. Vous êtes parfaitement libre d'aimer les hybrides et d'en fabriquer, mais veillez surtout à enregistrer le nom des parents et éliminez de vous-même les hybrides qui n'apportent rien à la création horticole: sujets dégénérés, trop faibles, sensibles aux maladies, peu florifères, etc. Seules les créations dignes d'intérêt en raison de leurs qualités horticoles méritent d'être conservées et diffusées. Pensez que dans le domaine des rosiers, par exemple, seulement 1 hybride sur 10.000 semés sera commercialisé, 1 sur 100.000 sera un vrai succès ! Ne vous privez pas du plaisir d'imaginer ce que pourrait être un croisement entre les espèces que vous aimez. On peut toujours rêver ! Je vous souhaite de parvenir à obtenir un jour la divine surprise ! Le hasard est souvent à l'origine des plus belles découvertes.

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QUESTION 30

Je vis au Canada, à Gatineau, et je suis en sec.1. J'ai une passion pour les cactus depuis un bout de temps, mais je ne m'y connais pas beaucoup. Je dois faire une recherche sur une plante à fleurs du Canada et moi j'ai choisi le cactus. J'ai trouvé un cactus du Canada : il se nomme OPUNTIA HUMIFUSA . J'aimerais avoir des renseignements sur cette plante.

REPONSE

C'est bien d'avoir choisi un cactus pour ton exposé, mais je suis mal placé pour parler de l'Opuntia humifusa du Canada. C'est une plante que je cultive depuis peu de temps.

Il s'agit vraiment du cactus le plus résistant au froid, avec l'Opuntia compressa, qui lui ressemble beaucoup. Les deux espèces possèdent des articles verts, d'une longueur maximum de dix centimètres, la plupart du temps plutôt 5 à 8 cm. Leurs petites épines (glochides est le terme exact) sont regroupées en coussinets que l'on nomme des aréoles. Il ne faut pas les toucher à main nue, car elles restent plantées dans la peau !

Ces deux variétés résistent au froid en concentrant leur sève en automne. De cette façon, les cellules contiennent une sorte d'antigel naturel. Le résultat le plus spectaculaire est la manière dont les palettes se ratatinent en hiver ! Les plantes perdent au moins la moitié de leur eau et sont toutes ridées. Avec la fonte des neiges et le retour du printemps, elles regonflent très vite. Les nouveaux articles poussent vers le mois de mai, juste après la floraison. Les fleurs sont jaune vif, elles mesurent environ trois centimètres de diamètre. Si elles sont fécondées par un insecte, il se forme des fruits d'environ deux centimètres de long, qui mûrissent en automne. Ils sont alors d'une couleur rouge. Ils contiennent des graines marron, dures, d'environ 5 mm de diamètre.

On peut multiplier l'Opuntia humifusa, soit en semant les graines, mais c'est un procédé assez long, soit en bouturant des articles en été. Il suffit de les détacher de la plante-mère, de les faire sécher à l'air libre une quinzaine de jours, puis de les planter dans un mélange de terre, sable et terreau. La reprise est très facile. Au jardin, il faut planter l'Opuntia humifusa dans un sol très bien drainé, pour éviter la pourriture. Le terrain doit être exposé au soleil pour que la plante sèche vite après la pluie. Voilà, c'est tout ce que je peux en dire !

NB: Opuntia compressa est en fait une simple forme d'Opuntia humifusa.

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QUESTION 31

J'ai eu l'idée suivante : lancer une opération qui mettrait à la disposition de chaque amateur des graines ou des boutures d'une plante rare ou menacée afin qu'il la multiplie, aidé par les conseils de ses aînés. Le but ultime serait la sauvegarde de ces espèces. l'adhérent réserverait une partie de sa production aux pépinières amies, il pourrait en échanger une autre partie, mais conserverait ses obligations concernant la plante qui lui aurait été attribuée. En fin de compte, concernant ces espèces rares, en plus du challenge, on saurait qui en possède un exemplaire vivant. La réintroduction dans le circuit commercial diminuerait progressivement le braconnage, qui deviendrait alors sans intérêt. Les amateurs responsabilisés pourraient à terme mener une expédition de réintroduction dans le milieu naturel. Qu'en pensez-vous?

REPONSE

Votre proposition part d'un bon sentiment, mais me parait encore un peu confuse. Qui met à la disposition de chaque amateur des graines ou des boutures ? Qu'appelez vous un adhérent ou une pépinière amie ? Quelles sont les obligations ? Quelle structure gère l'ensemble ?

Concernant le braconnage, malheureusement, celui-ci est essentiellement alimenté par les nouvelles espèces que les amateurs et les professionnels n'ont pas encore en culture. Il est est donc illusoire de penser qu'il pourrait disparaître ainsi. Regardez ce qui s'est passé pour Aztekium hintonii, Geohintonia mexicana et autres nouveaux Ariocarpus ou Turbinicarpus. Officiellement, ces espèces sont interdites de prélèvement et de commerce, mais on en trouve car certaines personnes se sont débrouillées pour connaître leur lieu exact d'origine, ce qui n'est pas compliqué d'ailleurs.

A mon avis, le problème dépasse largement le cadre d'une association nationale. Il faudrait que les autorités des pays concernés soient en mesure de protéger efficacement leur flore, mais on en est loin. Tant que certains collectionneurs seront prêts à dépenser beaucoup d'argent pour des nouveautés, qu'on leur fait miroiter dans de jolies revues, le problème existera. l'idéal serait de ne pas faire de publicité pour une nouvelle espèce tant que des prélèvements de graines n'auraient pas été autorisés par un organisme officiel habilité à fournir des professionnels agréés par la CITES ou des institutions botaniques. Mais d'un autre coté, il est nécessaire pour un botaniste de publier ses découvertes dans une revue spécialisée pour que les nouvelles espèces soient enregistrées, et comme ces revues sont disponibles aussi pour les braconniers... le problème demeure !

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QUESTION 32

Passionnée de cactus, mais pas très douée, j'ai acheté un « Hoodia gordonii » et je ne sais comment m'en occuper. Pourriez vous me concéder quelques conseils ?

REPONSE

Hoodia gordonii n'est pas une espèce facile à cultiver !

Si possible, un maximum de soleil en toute saison. Une sécheresse absolue pendant l'hiver. Des arrosages prudents au printemps et en automme, mais plus abondants en été quand il fait chaud.

Il faut les planter dans un sol très filtrant, par exemple sable, gravillons et terreau en part égales. Les pots doivent être peu profonds, car les racines sont peu développées et très superficielles. Les Hoodia craignent la pourriture. Il est important d'ajouter à l'eau d'arrosage un fongicide à titre préventif, les plantes malades étant très difficiles à récupérer. Les apports d'engrais sont nécessaires seulement pendant l'été.

Les Hoodia fleurissent vers l'âge de six ou sept ans. Leurs fleurs sont très curieuses, mais sentent horriblement mauvais ! J'espère que vous pourrez les voir un jour.

Bonne chance !

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QUESTION 33

J'ai un cactus avec une boule de couleur sur le dessus. Cette boule a fait d'autres petites boules autour. Comment faire pour enlever une petite boule et la faire pousser sur une autre branche ?

REPONSE

Votre cactus est sans doute une greffe d'une variété de Gymnocalycium rouge. Cette variété est complètement démunie de chlorophylle et ne peut vivre que greffée sur un porte-greffe qui la nourrit, un Hylocereus en l'occurence. Il est donc inutile de tenter de bouturer un rejeton, il ne pourrait s'enraciner de lui-même.

Vous pouvez par contre le greffer. C'est la seule façon de le multiplier. Vous me parlez d'une « autre branche ». Normalement, les branches du porte-greffe ne doivent pas être conservées, sinon elles poussent au détriment du greffon (plante rouge). De plus il est très difficile de greffer sur des branches qui ne sont pas stabilisées dans un pot.

Voici la technique du greffage dit « à plat » en quelques mots. Vous coupez le sommet d'un porte-greffe bien enraciné et bien en végétation, à l'aide d'un couteau ou d'un cutter bien propre et bien affûté. La coupe doit se faire bien horizontalement. Vous faites de même avec la base du greffon. Vous appliquez rapidement le greffon sur le porte-greffe et vous maintenez l'ensemble en pression avec des élastiques passant sous le pot et sur le greffon. Les surfaces de contact ne doivent pas être mouillées, ni salies, ni mastiquées. On laisse les élastiques une semaine avant de les enlever avec précaution. Si la greffe a pris, un légère pression latérale avec le doigt ne doit pas pouvoir la décoller. Par contre, si le greffon tombe, il faut recommencer en recoupant quelques mm sur le porte greffe et le greffon. La meilleure saison pour greffer est l'été. Maintenez humide la terre du porte greffe, de façon à ce que la sève monte en permanence vers le greffon et facilite la reprise.

Bon courage !

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QUESTION 34

Vous dites que le Gymnocalycium rouge doit être greffé pour pousser, alors comment vivait-il avant d'être greffé ?

REPONSE

Le Gymnocalycium mihanovicchii 'Rubra' n'existe pas dans la nature. Il est issu d'une sélection à partir de la variété naturelle Gymnocalycium mihanovicchii var. friedrichii. Cette plante, originaire du Paraguay, comporte souvent des bandes rouges, due à la présence de pigment rouge dans les cellules épidermiques, mais la totalité de la plante n'est jamais entièrement rouge. C'est un horticulteur japonais qui a eu l'idée de sélectionner les plantes les plus bigarrées, de les reproduire par semis, de sélectionner à nouveau les plantes les plus rouges dans le semis obtenu, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il obtienne ce qu'il cherchait: un sujet complètement rouge. Pour le maintenir en vie, il lui a fallu faire une greffe de semis, sinon la plantule serait morte en quelques semaines ou quelques mois, une fois les réserves de la graine épuisées.

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QUESTION 35

Je recherche un cactus nommé Lophophora williamsii. Pourriez-vous me donner des renseignements sur ce cactus ?

REPONSE

La détention, la culture et la vente de ce cactus sont interdits en France depuis août 2004. Il est également prohibé en Italie.

Le Lophophora williamsii (ou peyotl) est un cactus réputé pour ses propriétés hallucinogènes. Il est utilisé comme remède traditionnel par les indiens Navajo. Eux seuls ont le droit de le récolter et connaissent vraiment son utilité. l'exportation de cette plante est interdite par le Mexique. La consommation de cette plante aux USA est réservée aux membres de la Native Church, c'est à dire aux indiens qui l'ont toujours utilisé.

Les analyses des plantes en culture en Europe montrent qu'elles ne contiennent pas les alcaloïdes que l'on trouve dans les plantes récoltées aux USA ou au Mexique. Question d'ensoleillement ou de terroir ... En tout cas, tous ceux qui se croient malin d'en consommer ne ressentent rien de particulier, ou alors c'est un effet placebo !

A part çà, c'est un cactus plutôt amusant, car il n'a pas d'épine, mais une grosse racine, parfois plus volumineuse que la partie verte. Sa croissance est très lente. Il faut au moins trois ans pour obtenir un sujet de 3 ou 4 centimètres de diamètre. Mais c'est maintenant interdit d'en cultiver !

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QUESTION 36

On m'a donné il y a 3 mois une bouture d'un Cleistocactus jujuyensis (je pense) de 25 cm de longueur. Elle a parfaitement repris. Il y a 10 jours je me suis aperçue que l'apex était devenu jaune clair au lieu de vert. J'ai de suite pensé à un coup de soleil, mais tout le pourtour de l'apex est ainsi. A-t-il été attaqué par des araignées rouges ? Depuis, je l'ai traité et j'attends de voir comment la repousse sera. A votre avis, qu'a-t-il bien pu lui arriver ? Merci pour votre conseil.

REPONSE

Il est possible qu'il s'agisse d'un coup de soleil, mais il est plus probable que ce soit le résultat d'une attaque d'acariens ou de thrips de Californie. Les Cleistocactus sont très sensibles à ce genre de parasites. Dans le premier cas, la couleur est jaune clair ou blanche, dans le second cas, l'apex prend une teinte brun clair et finit par se dessécher.

Fort heureusement, les Cleistocactus repoussent abondamment de la base lorsqu'une tête est détruite !

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QUESTION 38

Comment cultive-ton le Xerosicyos danguyi ?

REPONSE

Le Xerosicyos danguyi appartient à la famille des Cucurbitacées. Cette liane à feuilles rondes n'est pas très difficile à cultiver. Je la plante dans un mélange 2/3 terreau + 1/3 sable et je l'arrose en même temps que les autres, soit une fois par semaine en été, et une fois par mois l'hiver. Le Xerosicyos se cultive au soleil ou à mi-ombre et s'hiverne à 5°C ou plus. Il a besoin d'un tuteur et supporte très bien la taille. Les fleurs sont minuscules et n'ont rien de spectaculaire.

La  multiplication par bouturage de cette plante est par contre assez difficile.

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QUESTION 39

Que faire en cas de brûlures sur des jeunes cactus en serre ?

REPONSE

Pas grand chose à faire malheureusement, les brûlures étant irréversibles. Vous pouvez faciliter le redémarrage de la plante en ombrant la serre avec un produit spécial (blanc d'ombrage disponible dans la gamme Solabiol). Armez-vous de patience, car les plantes les plus atteintes risquent de mettre un temps important avant de repousser.

A l'avenir, pensez à blanchir la serre avant les mois les plus chauds, et ventilez au maximum pour éviter de transformer la serre en four à cactus.

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QUESTION 40

Ayant commandé votre catalogue dernièrement, je n'ai pu trouver de réponse pour l'hivernage de mes cactus. En effet, j'habite dans un appartement de 50 m2, et ceux -ci passent l'été sur mes rebords de fenêtres. Or, ne les ayant que depuis mars (150 achetés dans les jardineries, mais pas identifiés, je regrette de ne pas vous avoir connu plus tôt, mais cette fois-ci, je sais où les acheter!!! ), je ne sais pas où et comment les hiverner. J' ai bien une petite remise à l'extérieur mais pas isolée et très sombre ( toute en tôle ondulée, sans tôle translucide), de plus habitant dans le Jura, il y fait souvent très froid ( -5°c à -15°c, voire plus quelques fois). Pourriez- vous me conseiller pour éventuellement aménager à moindre frais cette remise. J'ai une autre solution possible qui est de les hiverner dans une maison vide légèrement chauffée où mes parents stockent quelques meubles, que faire???

REPONSE

Je pense qu'il est préférable d'hiverner vos cactus dans une maison à peine chauffée plutôt que de les mettre dans une remise en tôle, où ils risquent fort de geler. Les cactus qu'on trouve en jardineries ne sont pas des espèces particulièrement résistantes au froid !

Si vous avez des plantes grasses autres que des Cactées, vous pouvez les garder à l'intérieur de votre appartement pour l'hiver, car elles n'ont pas besoin d'un repos aussi marqué que la plupart des cactus.

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QUESTION 41

Tous mes cactus sont plantés dans des pots carrés ou ronds faisant des petits jardins. Je pense les replanter dans des bacs en verre style aquarium qu'un ami va me réaliser sur mesure et en nombre pour chaque types de terre, d'arrosage , etc. Pensez-vous que ce soit une bonne idée ?

REPONSE

Vous pouvez les planter dans des bacs en verre, mais je ne sais pas si c'est la meilleure solution. Il est très important que l'eau puisse s'évacuer par le fond. Par ailleurs, je ne crois pas que la lumière soit l'amie des racines. Sinon, il est possible de cultiver plusieurs plantes ensemble, mai en général il y en a toujours de plus vigoureuses qui prennent le dessus sur les plus faibles, ce qui oblige à refaire le bac. Le suivi me parait plus facile en pot car on peut surveiller l'apparition des poux des racines, isoler les plantes malades, changer la terre d'une plante si elle ne pousse pas bien, etc. l'avantage du bac est qu'on arrose moins et que les racines s'étalent plus, ce qui augmente la croissance.

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QUESTION 42

J'habite dans l'hémisphère sud, à l'île de la Réunion. En été, il y a environ 95% d'humidité dans l'air. Dois-je quand même arroser mes cactus? Quelle fréquence? Sachant que j'habite dans l'hémisphère sud, quand dois-je arrêter d'arroser à cause du repos hivernal? Quand dois-je reprendre?

REPONSE

Il faut toujours arroser la terre quand elle est bien sèche. Le fait que l'atmosphère soit humide n'est pas suffisant pour faire pousser un cactus, mais ralentira le dessèchement de la terre. Il faut donc des arrosages abondants en quantité, mais très espacés dans le temps.

Je ne pense pas que les plantes connaissent un repos à la Réunion, compte tenu de la température élevée toute l'année. Par conséquent, continuez à arrosez en fonction de la chaleur, sauf si les plantes sont plantées en plein air et exposées à la pluie. Dans ce dernier cas, plantez dans un sol très filtrant et laissez faire la nature. Certaines espèces s'adaptent bien et réussissent à fleurir malgré l'absence de repos (Mammillaria, Melocactus, Pilosocereus...). Vous aurez plus de mal avec les espèces de haute altitude, qui préfèrent la fraîcheur. d'une manière générale, les plantes grasses poussent mieux que les Cactées sous climat tropical, à l'exception des plantes-cailloux (Lithops, Conophytum, etc.)

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QUESTION 43

J'ai un cactus qui me donne plusieurs « bébés », prolifération excessive de plusieurs petits cactus sur le tronc. Que dois-je faire pour arrêter cette prolifération ?

REPONSE

Ne faites rien ! Si la plante a envie de vous faire des petits, ne la contrariez pas ! Il n'existe pas de moyen de l'empêcher de proliférer, à part retirer les petits au fur et à mesure qu'ils apparaissent. La contraception pour les cactus n'existe pas encore !

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QUESTION 44

J'aimerais savoir comment tailler les oreilles de mon cactus. Y a- t-il un danger que mon cactus meure ? Avez-vous des conseils?

REPONSE

Je suppose que votre cactus est un Opuntia ou « figuier de Barbarie ». Les « oreilles » peuvent se tailler sans aucun problème. Il suffit de les couper avec un sécateur, au point de jonction avec l'article inférieur. Taillez par beau temps, et ne mettez rien sur les plaies. C'est tout !

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QUESTION 45

Une question qui me préoccupe en matière d'esthétique.
Mes Echinocactus (dont un grusonii d'environ 35 ans) et Ferocactus sont en pleine terre, dans mon jardin, à Nîmes (je les protège l'hiver). Ils subissent donc la pluie et, de ce fait, sont porteur de taches blanchâtres de calcaire du fait des éclaboussures de sable ou de gravier qui recouvre le sol.

Ces taches, sur de beaux spécimens, ne sont pas très esthétiques mais essuyer ces espèces avec un chiffon peut être très douloureux (pour mes doigts) sans être très efficace. Comment faire pour que ces cactus soient propres ? Existe-t-il un produit spécial ? Une technique spéciale?

REPONSE

La pluie devrait en principe les laver, l'eau des orages étant un excellent solvant du calcaire. S'il s'agit de projections dues à la violence de la pluie, le plus simple serait de disposer des galets autour de vos plantes.

Pour laver un gros cactus, ma technique est toute simple : un jet d'eau très puissant (pistolet d'arrosage réglé en position jet étroit) !

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QUESTION 48

J'ai eu à tuer trois cochenilles sur un Rebutia qui est en bouton. Dois-je attendre la fin de floraison pour utiliser l'insecticide ? Pour l'engrais, faut-il le mettre sur terre humide ou diluer plus (et ne pas en mettre d'octobre à mai ?). Merci de vos conseils.

REPONSE

Ne mettez plus d'engrais liquide sur vos Cactées pendant les mois de septembre à mars. Les plantes ne poussent plus pendant cette période. Si vous utilisez la dose normale d'engrais, il n'est pas nécessaire d'arroser à l'eau pure avant, sauf si la terre est vraiment très sèche, auquel cas vous arrosez un peu la veille.

Une autre solution consiste à diviser la dose par trois et à en mettre à chaque arrosage, sans précaution particulière.

Pour les traitements insecticides par pulvérisation, il vaut mieux attendre qu'il n'y ait plus de fleur épanouie. Mais en cas d'urgence (forte invasion), vous pouvez traiter le soir, lorsque les fleurs sont fermées, et placer les plantes hors de portée des abeilles.

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QUESTION 49

Je viens tout juste d'avoir un cactus et j'ai besoin de renseignements. Est ce dangereux pour mon cactus de rester près d'un radiateur (je pense que oui mais on sait jamais) ?

REPONSE

Non, ce n'est pas dangereux de laisser un cactus près d'un radiateur, mais ce n'est pas très bon non plus. Le plus important pour bien garder un cactus, c'est de lui donner le maximum de lumière en toute saison et si possible de la fraîcheur en hiver (5 à 10°C).

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QUESTION 50

Je souhaiterais juste apporter un petit complément à votre réponse sur la culture du Bowiea : les cochenilles sont très friandes de cette petite plante. Une fois installées, elles ont la fâcheuse tendance à coloniser l'oignon (entre les couches d'écailles ou à la naissance des tiges) provoquant des nécroses localisées.

Le seul remède que j'ai trouvé est de scalper les zones atteintes afin de pouvoir nettoyer et traiter : cela diminue la taille d'origine, mais si au moins ça peut l'aider à survivre !

Une idée présentation pour cette plante : enlever le tuteur et la présenter façon bonsaï en cascade dans une céramique un peu haute... une autre manière de la mettre en évidence.

REPONSE

C'est curieux, mais mes Bowiea n'ont jamais de cochenilles. Peut-être que le vôtre en a du fait que vous le cultivez en cascade ? Le bulbe ne doit pas être trop exposé au soleil, cela peut le dessécher, diminuer sa résistance et ralentir sa croissance. Pour ma part, je laisse les tiges pousser en vrac sur la terrine ou j'ai planté mes Bowiea. Elles constituent ainsi un ombrage naturel pour les bulbes, qui restent bien fermes, ce qui rend l'invasion des parasites plus difficile. Essayez de traiter vos plantes avec un arrosage d'insecticide systémique.

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QUESTION 51

Je possède quelques Ferocactus lesquels, suite à un automne relativement pluvieux, sont tous sujets à des moisissures sur les aiguillons et les aréoles . Quel en est la cause et existe-t-il un traitement ?

REPONSE

La réponse est dans votre question ! C'est une moisissure, la fumagine, causée par le temps humide. Le phénomène est généralement aggravé par les glandes à nectar des Ferocactus, qui favorisent la croissance des champignons.

Pour éviter le développement des champignons par temps humide, il faut traiter avec du sulfate de cuivre. Vous pouvez aussi nettoyer les épines avec un pinceau et de l'eau savonneuse. La fumagine est inesthétique, mais elle n'est pas fatale pour les Ferocactus.

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QUESTION 52

J'habite en Belgique. Est-t-il préférable pour l'hiver de mettre mes cactus à la cave à 12°C ou dans la véranda pas chauffée, entre -2° et - 10°C ? Dans la cave sans lumière il n'y a pas de problèmes pour eux ? Combien de temps peut-on les laisser ?

REPONSE

Vous pouvez garder dans la véranda les plantes les plus résistantes : Echinocereus, Escobaria, Opuntia, Trichocereus, Echinopsis, Agave. Les autres plantes seront mieux dans la cave. Laissez-les y jusqu'à ce que la température ne soit plus négative dans la véranda.

Dans un cas comme dans l'autre, n'arrosez plus jusqu'au printemps.

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QUESTION 53

Je vous ai adressé 2 commandes de succulentes dont j'ai été parfaitement satisfait. Les Aloe et autres ont donc été rempotés à réception.

 1-  Une partie a été placée dans un local, devant une fenêtre au nord, à une température de 10°C, aérée quand la température le permet ;

 2-  l'autre partie dans mon habitation, devant des fenêtres à l'ouest, chauffage central, t° moyenne 19-20°.

Or certains aloès ont les extrémités de leurs feuilles qui sèchent en partant de la partie inférieure de la plante et peuvent tomber ou se « couper » ( A. vaombe, A. globuligemma, A. capitata.).

Ce phénomène ne semble pas se produire avec les plantes de la situation 1-.

Tous ont été arrosés de la même façon depuis leur arrivée, soit une fois ou 2.

Qu'en pensez-vous ? Que devrais-je faire pour y remédier ou éviter une majoration du trouble ?  Y a-t'il des précautions similaires avec les autres plantes (Agave, Echeveria, Pachypodium, Gastrolea) ?

REPONSE

Il est normal que les feuilles les plus anciennes de vos aloès sèchent. C'est comme ça que les troncs se forment ou que les rosettes s'élargissent. Mais trop de feuilles qui se dessèchent sans être remplacées signifie que vos Aloe ne sont pas assez arrosés. Si vous les gardez à 20°C, il faut les arroser plus, car ce type de plantes pousse en hiver si la température le permet. A 10°C, par contre, la température est un peu fraîche pour que les plantes poussent, donc un arrosage par mois peut suffire. Le dessèchement des pointes peut venir aussi d'une atmosphère trop sèche à cause du chauffage central, mais si vous arrosez plus, ça devrait s'atténuer. Normalement, ce phénomène intervient plutôt en été, quand on laisse les plantes au soleil et qu'elles se mettent en repos, mais cela peut aussi arriver en hiver avec certaines espèces, dont les extrémités sèchent tous les hivers, quelles que soient les conditions de culture.

Pour les autres plantes succulentes, c'est le même principe. Gardées à 10°C, un arrosage par mois suffit à compenser leurs pertes par évaporation. A 20°C, la température autorise une végétation plus importante, et il faut arroser deux fois par mois.

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QUESTION 54

Pourriez-vous nous indiquer 4-5 noms de porte-greffes compatibles avec Gymnocalycium mihanovicchi var. rubra ?

REPONSE

Pour greffer des Gymnocalycium mihanovicchii rubra, vous pouvez utiliser du Myrtillocactus geometrizans, du Cereus hildmannianus (=peruvianus), du Trichocereus bridgesii, macrogonus ou pachanoi, de l'Hylocereus guatemalensis.

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QUESTION 55

Existe-t-il un porte greffe pour Carnegia gigantea?

REPONSE

J'ai deux Carnegiea greffés, l'un sur Roseocereus tephracanthus (=Harrisia tetracantha), l'autre sur Opuntia bergeriana. La croissance la plus rapide s'obtient sur Opuntia, à condition que les racines puissent s'étaler et bénéficier d'une certaine humidité en profondeur. En pleine terre dans une serre, le résultat est très bon. Vous pouvez aussi greffer Carnegiea sur Trichocereus pachanoi.

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QUESTION 56

Pourriez vous me dire quel est le nom des cactus géants que l'on rencontre dans les Westerns ?

REPONSE

Le cactus des westerns s'appelle Carnegiea gigantea ou « saguaro ». C'est une espèce qui pousse très lentement et qui n'est jamais disponible en grands sujets dans le commerce, car il faut environ 50 ans pour obtenir une plante d'un mètre de haut. La croissance accélère ensuite et les branches poussent quand le tronc mesure environ 3 mètres. Les saguaros peuvent atteindre 12 mètres et vivre 250 ans. Les fleurs nocturnes blanches sont fécondées par les chauves-souris. Les fruits qui se forment contiennent des centaines de graines noires d'environ 2 mm de long. Au cours de sa vie, un saguaro produit des millions de graines, mais une très faible partie donnera des plantes adultes.

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QUESTION 57

On a acheté un cactus il y a trois semaines « genre western » (en forme de cierge) d'1m50 de hauteur.

Aujourd'hui une branche du cierge s'est cassée (elle est tombée d'un coup). Elle était molle à la base et son extrémité était blanche . D'autres extrémités sont également de couleur plus claire (légèrement jaune par rapport au reste bien vert). Par contre, tout le corps du cactus, ainsi que la base, sont durs.

On se demande si le cactus est infesté ou malade ? Comment le soigner ?

REPONSE

Tout ce que vous me dites ne m'inspire rien de bon !

Je pense que votre plante, sans doute une Euphorbia ingens 'Erythraeae', est soit en train de pourrir, soit victime d'un coup de froid. Dans un cas comme dans l'autre, il va être très difficile de rattraper la plante.

Je vous conseille de ramener votre plante là où vous l'avez achetée, car il n'est pas normal qu'elle pourrisse 3 semaines après. Il est difficile d'être catégorique sans voir la plante, mais connaissant bien ces plantes, je pense que votre Euphorbia avait un défaut à l'origine. Si vous vous êtes adressé à une maison sérieuse, on vous la remplacera. Ou alors, vous l'avez vraiment trop arrosée ?

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QUESTION 58

J'aimerais savoir les meilleures conditions de culture pour mes Melocactus.

REPONSE :

Les Melocactus ont besoin d'un substrat riche et filtrant, par exemple 40% terreau et 60% sable et gravillons de pouzzolane. Les racines étant superficielles, il faut les planter dans des pots peu profonds, des caisses en polystyrène ou des coupes basses en plastique.

Ils aiment un maximum de chaleur et de lumière en toute saison, mais si la lumière est un peu tamisée, ça peut leur convenir aussi, surtout quand ils sont jeunes. Dans une serre, vous pouvez les placer sur une étagère haute située à 30 cm des vitres (à condition de blanchir la serre en été).

Les Melocactus ont besoin d'eau plus que les autres Cactées. Il ne faut pas laisser sécher la terre trop longtemps, sinon les racines meurent, et après elles sont très difficiles à faire repousser.

Vous pouvez leur donner de l'engrais Cactées d'avril à octobre, comme pour les autres Cactées. 

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QUESTION 59

Existe t-il à votre connaissance une variété de cactus ayant des propriétés dépilatoires?

REPONSE

Non, à ma connaissance, il n'y a pas de cactus dépilatoire, mais je ne suis pas au courant de tout ! Il s'agit peut-être d'un usage récent de certaines variétés. La sève de certains cactus a été conseillée pour la peau il y a quelque temps, dans un article paru dans la presse féminine. Je ne sais pas si c'est très sérieux, ni très utile, compte tenu de la lenteur de croissance des Cactées conseillées pour cet usage. Je pense qu'il vaut mieux utiliser des produits « étudiés pour », et conserver aux cactus un usage décoratif, c'est plus sûr !

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QUESTION 60

Dans le cas d'achats de plusieurs petits cactus achetés dans des petits pots séparés, doit-on les dépoter et les replanter ensemble sans leurs pots dans un même grand bac ou les laisser dans leurs pots et les implanter dans un récipient de sable ou de terre (celui-ci servant à les maintenir en place).

REPONSE

Les cactus du commerce ordinaire sont généralement plantés dans un substrat à base de tourbe. Vous pouvez dépoter vos plantes, et retirer cette tourbe, qui n'est pas un bon support. Utilisez un mélange de terreau et sable ou de terre, terreau et sable. Plus de détails dans mon guide de culture.

Vous pouvez rempoter vos cactus, soit dans des pots un peu plus grands, soit en faire une composition dans une poterie peu profonde, c'est comme vous préférez. Les compositions ont leur charme, mais quand on commence à avoir beaucoup de cactus, il vaut mieux les cultiver séparément, car les vitesses de croissance sont assez différentes d'une espèce à l'autre. Vous risquez d'avoir des plantes de croissance lente étouffées par d'autres plus vigoureuses.  Ou alors, en cas de pourriture, la maladie s'étend à l'ensemble de la composition. En tout cas, il ne faut mélanger que des espèces ayant les mêmes besoins en arrosage.

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QUESTION 61

Je cultive mes plantes dans une serre et j'habite dans les Hautes-Alpes, donc pas mal de soleil, mais je trouve que mes plantes ne poussent pas très vite.

Mon substrat est standard:1 terreau, 1 terre-franche, 1 perlite, 1/2 pouzzolane (pH environ 7).

L'eau que j'utilise a un ph de 7.5 et une durete de 16°F. Si j'acidifie cette eau est-ce que cela aura un effet bénéfique sur mes plantes ? Quel est le pH optimum ?

REPONSE

Le pH optimum est de 6 à 6,5 pour les cactus. l'acidification de l'eau a un effet très bénéfique pour la croissance. Elle retarde la formation des dépots calcaires nuisibles à la croissance, et elle permet une meilleure assimilation des éléments nutritifs de la terre et des engrais. La différence est très spectaculaire. En quelques semaines, on voit une nette différence d'aspect et de grosseur sur les plantes arrosées avec de l'eau acidifiée. Les dépots de calcaire sont moins importants.

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QUESTION 62

L'eau de ma région étant calcaire (comme presque partout ), j'aimerais l'adoucir à l'aide de quelques gouttes d'acide sulfurique ou nitrique. Le faites-vous? Et si oui, où peut-on se procurer ces produits dangereux ?

REPONSE

Oui, je le fais, mais avec une pompe doseuse qui est montée en tête d'installation d'irrigation, ce qui limite les manipulations d'acide concentré. J'ai une grosse cuve de solution-mère qui est injectée à un certain pourcentage par la pompe, de façon à obtenir une eau de pH 6.

En tant que professionnel, je reçois l'acide nitrique par bonbonne de 40 Kg. A votre niveau, c'est impossible à trouver, mais vous pouvez obtenir de l'acide sulfurique ou phosphorique par bidon d'un litre, en le commandant chez les droguistes (si ça existe encore chez vous !) dans certains magasins de bricolage ou chez les spécialistes du traitement de l'eau.

Comme c'est très dangereux à manipuler en solution concentrée, vous pouvez peut-être vous rabattre sur l'acide phosphorique, aussi efficace et intéressant pour les cactus, tout en étant moins dangereux à manipuler.

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QUESTION 63

Dites donc ! C'est votre vrai nom KUENTZ ? Je vous demande ça parce que j'ai vu dans votre catalogue un cactus se nommant 'Kuentzii', alors je me demandais si vous aviez un nom prédestiné ou si c'est une de vos variétés perso ?

REPONSE

Bien sûr que c'est mon vrai nom ! Et puis quoi encore ! :-)

Haworthia X Kuentzii, Euphorbia X Kuentzii, Gasteria X Kuentzii et Gastrolea Kuentzii sont des hybrides créés par mon défunt père dans les années 50. C'est un peu nombriliste, mais à l'époque c'était une façon  comme une autre de se faire de la pub. Actuellement, on ne pourrait utiliser une déclinaison latine pour baptiser un hybride, mais rien n'interdirait de l'appeler par exemple 'Robert Kuentz'. Les variétés botaniques récemment découvertes, par contre, sont nommées par le botaniste qui les découvre. Il peut baptiser une plante en hommage à une personnalité reconnue dans le domaine des cactus, généralement un autre botaniste. Mais aucune espèce n'a reçue officiellement l'épithète "kuentzii" ou "kuentzianus" ou "kuentziorum". 

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QUESTION 64

J'ai fait germer des cactus. Ils ont levé cette semaine. Faut-il que je les repique dès maintenant, ou dois-je attendre encore ?

REPONSE

Il faut patienter plusieurs mois avant de repiquer des semis de Cactées. Leur taille doit atteindre environ 5 mm de diamètre et ils doivent avoir une belle couleur verte pour reprendre facilement. Pour l'instant, arrosez- les régulièrement, donnez-leur un peu d'air et gardez-les à mi-ombre. Traitez de temps en temps avec un fongicide dans l'eau d'arrosage, sinon vous risquez d'avoir de la pourriture.

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QUESTION 66

Comment fait-on pour distinguer les agaves des aloès ?

REPONSE

Les agaves sont originaires d'Amérique et ne fleurissent qu'à maturité, vers 25 ans, et meurent ensuite. Leurs feuilles sont fibreuses et portent des aiguillons acérés, notamment à l'extrémité de la feuille.

Les aloès sont originaires d'Afrique. Ils fleurissent tous les ans. Leurs feuilles ne sont pas fibreuses et renferment une grande quantité de sève. Ils n'ont pas de vrais aiguillons, mais parfois des protubérances rugueuses, jamais aussi acérées que chez les agaves.

Pour les distinguer à coup sûr, il faut regarder les feuilles du coeur de la plante. Les feuilles des agaves sont enroulées les unes contre les autres et forment un cône compact, alors que chez les aloès, les jeunes feuilles s'écartent les unes des autres dès qu'elles apparaissent.

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QUESTION 67

J'ai reçu un cactus hier, je ne sais pas son nom et je me pose beaucoup de questions du genre... Est-ce que je peux retirer les pousses qui se trouvent sur le tronc afin d'avoir un tronc nu et bien droit (pour faire dans le genre « cactus western »)?

REPONSE

En principe, vous pouvez couper les branches qui vous gênent, mais généralement, les gens cherchent plutôt à faire pousser des branches sur leurs cactus-cierges tout droits !

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QUESTION 68

J'ai besoin de vos judicieux conseils concernant le point suivant :

Quel traitement (produit) recommandez-vous afin de lutter contre les cochenilles des racines, par définition invisibles dans les pots et pourtant redoutables. Existe-t-il un traitement véhiculé par le végétal permettant d'anéantir ces insectes?

REPONSE

Pour lutter contre les poux des racines, il y a quelques produits systémiques intéressants:

Calypso (Bayer), Polysect Ultra (Scotts), Axoris (Algo). En divisant la dose normale par deux ou trois, vous pouvez arroser la terre et avoir une bonne efficacité et une longue durée d'action.

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QUESTION 69

J'ai un problème avec un Trichocereus tarijensis. Il pousse normalement mais il s'est fissuré sur un côté. Que dois je faire et quelle en est la cause?

REPONSE

Je pense que votre Trichocereus tarijensis a dû se fendre suite à un excès d'arrosage, ou à un rempotage dans une terre trop riche. Il n'y a pas grand chose à faire. Les fentes ne se recollent pas, mais ne s'infectent pas non plus. Il ne vous reste plus qu'à le tourner du bon côté ou à bouturer la partie intacte !

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QUESTION 70

Les cactus sont-ils protégés ? Et si oui, pourquoi trouve t-on dans des jardineries des cactus avec les fleurs et des yeux collés dessus ?

REPONSE :

Les cactus sont protégés par la Convention de Washington en ce qui concerne leur commerce international, mais ils ne sont pas protégés contre la bêtise à l'intérieur d'un pays ou de l'Union Européenne. Il n'y a pas de loi qui interdise de planter des machins dans les cactus. Les horticulteurs italiens ne se gênent pas pour le faire. Par contre, je m'étonne que les associations de consommateurs et la répression des fraudes n'aient pas encore exigé la mention « cactus décorés de fleurs artificielles » sur les points de vente. Certains commerçants les vendent comme des fleurs naturelles, d'où tromperie sur la marchandise. Mais tant qu'il y aura des gens assez bêtes pour croire que des plantes peuvent fleurir 24H/24, 365 jours par an et faire des fleurs de toutes les couleurs sur la même plante... ça continuera.  Quant aux cactus transformés en bonshommes grâce à des oreilles, des nez et des accessoires en plastique, c'est une spécialité hollandaise.

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QUESTION 71

J'ai planté voilà 3 semaines des graines qui commencent à lever. Or si au début elles sont vertes les plantules, elles virent rapidement à un genre de rouge/bordeaux quand elles grossissent. Est-ce l'excès de chaleur (elles sont dans une véranda exposée au sud) ou bien l'excès de soleil (car même à Cherbourg, le soleil, il tape parfois) ? Ou encore le mélange pour Cactées : terre à cactées, sable grossier, terre de jardin?

REPONSE

Les plantules qui rougissent indiquent un excès de soleil ou un manque d'arrosage. Au début, les plantules doivent rester plutôt vertes au dessus des cotylédons. Par contre, la partie inférieure est normalement rouge. Essayez de placer vos semis plus à l'ombre. Arrosez-les régulièrement.

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QUESTION 72

Nous venons de recevoir un magnifique CRASSULA, cependant nous ne savons rien sur lui ! Quelles sont ses préférences en matière d'eau et de soleil ?

REPONSE

Votre Crassula est une plante facile à cultiver, qui apprécie une lumière assez vive, mais pas nécessairement le plein soleil. Vous pouvez l'arroser une fois par semaine quand il fait chaud, tous les 10 jours au printemps et en automne, une fois tous les 15 jours en hiver. Abritez -la en hiver, car elle gèle à -2°C. Le rempotage peut se faire avec de la terre à Cactées du commerce ou un mélange de terreau universel (2/3) et de sable (1/3).

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QUESTION 73

Je désirerais avoir plus d'infos sur le Cereus jamacaru fma. monstruosa. Si je désire le multiplier, comment dois-je faire? En coupant un rejet? Cela n'affectera t'il pas le reste de la plante? De même il y a dans le bas, un genre de « cire » jaune, c'est normal?

REPONSE

Le Cereus jamacaru fma. monstruosa se multiplie par bouturage de têtes pas trop petites (5 à 10 cm de hauteur). Faites-les sécher 3 semaines avant de les replanter dans un mélange tourbe et sable. La plante-mère repoussera en faisant de nouvelles branches à l'endroit où vous l'aurez coupée, mais les cicatrices resteront. l'aspect jaune brun de la base de la plante est normal. En vieillissant, l'épiderme se transforme en une sorte de liège.

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QUESTION 74

Les fruits de mon Mammillaria mammillaris sont tout ratatinés. Dois-je les enlever (il sont bien attachés), et comment récupérer des graines ?

REPONSE

Vous pouvez récolter les fruits de Mammillaria si vous en avez envie. Cela ne gêne pas la plante. Au bout de quelques mois, les fruits finissent par se dessécher complètement. Pour extraire les graines d'un fruit frais, vous le pressez dans un verre d'eau et vous remuez. Les bonnes graines tombent au fond du verre. Vous n'avez plus qu'à vider doucement l'eau et la pulpe, et à faire sécher les graines au soleil. Vous pouvez les conserver dans un sachet en papier jusqu'au moment du semis.

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QUESTION 75

Les fleurs de mon Cleistocactus candelilla sont maintenant tombées, alors que j'ai essayé de les féconder. Ai-je une chance d'avoir des fruits puis des graines, ou dois-je attendre des rejets à la base pour la multiplication?

REPONSE

Les Cleistocactus sont généralement autostériles, ce qui veut dire qu'il y a peu de chance que vous ayez des graines en fécondant les fleurs avec leur propre pollen. Vous pouvez multiplier Cleistocactus candelilla plus facilement par bouturage des rejetons ou de l'extrémité de la tige.

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QUESTION 76

Mon Aloe dichotoma a des cochenilles farineuses, que faire ?

REPONSE

Je vous conseille de débarrasser le maximum de cochenilles avec un jet d'eau ou une douche. C'est simple, efficace et sans danger pour la plante. Par la suite, n'hésitez pas à passer de l'insecticide systémique, c'est ce qui convient le mieux pour les Cactées et les plantes grasses. Vous ne trouverez pas, de tout manière, de produit spécialement homologué pour ces plantes. Il faut faire avec les produits existants.

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QUESTION 77

Je traite mes Cactées en début d'hiver avec du malathion , mais l'odeur m'incommode. Je voudrais savoir si je peux traiter ma collection avec « Confidor » et si je peux utiliser un petit arrosoir pour traiter ma collection. Ce produit est-il efficace sur les cochenilles et les poux des racines ?

REPONSE

Le malathion n'est plus commercialisé depuis juin 2008. Vous pouvez utiliser le Confidor en arrosage, sans aucun problème, contre les cochenilles et les poux des racines, à la dose d'un petit flacon de 2,5 ml pour 10 à 15 L d'eau. Mais comme il s'agit d'un produit systémique, son action n'est vraiment efficace qu'en période de végétation. En plein hiver, l'huile anti-cochenilles ou le savon noir sont plus indiqués.

NB : le Confidor a été retiré de la vente au mois d'octobre 2013. D'autres insecticides systémiques sont disponibles en jardinerie.

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QUESTION 79

En utilisant « Séquestrène » sur certaines plantes chlorosées puis-je traiter également toutes mes autres plantes (mon eau d'arrosage est très calcaire.) ?

REPONSE

Le Séquestrène peut être utilisé sur toutes les plantes, même si elles ne présentent pas de chlorose apparente. Il faut seulement éviter d'en mettre trop souvent. Une ou deux fois par an à la dose normale suffisent.

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QUESTION 80

J'ai des agaves (classiques) qui sont trop proches. Il me faut les éclaircir, et replanter ceux que j'enlève.  (Taille : plusieurs avec une hauteur de 40-60 cm. Deux d'un mètre).

1. Quel serait le meilleur moment pour effectuer cette opération ? Automne ? Hiver, tôt ou tard ?

2. Y a t'il des recommandations/astuces pour la transplantation même? (Il me semble qu'il faudrait enlever quelques feuilles basses, simplement pour pouvoir accéder aux plantes?)

REPONSE

Pour desserrer des Agave, il faut attendre le printemps. En octobre c'est trop tard. On ne peut arracher ces plantes qu'à la belle saison.

La transplantation est très simple. Il n'est pas nécessaire de garder les anciennes racines, car les Agave en produisent constamment des nouvelles à partir du tronc. Vous pouvez couper les feuilles du bas avec une serpette bien aiguisée. Faites le tour de la plante avec une solide bêche en l'enfonçant en biais. Après, appuyez sur la bêche et la plante va s'extraire facilement avec une quinzaine de centimètres de racines anciennes.

A la plantation, vous pouvez apporter beaucoup d'eau, et ensuite toutes les semaines, jusqu'à ce que les feuilles se redressent, signe que les nouvelles racines ont poussé. La reprise demande à peu près un mois pour des pantes de cette taille.

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QUESTION 81

Comment faire passer l'hiver à des semis de mai, repiqués chacun dans un petit pot de :

Nolina, Agave, Cassia, Jatropha, Adenium et Euphorbia ? Ont il besoin d'être arrosés, quelle est la température, la lumière idéale ?

REPONSE :

Les Agave et les Nolina peuvent être gardés en serre froide, avec un arrosage par mois. Les Jatropha, Adenium, Cassia et Euphorbia seront mieux au chaud. Vous pouvez les mettre dans la maison, en les arrosant tous les 15 jours, sauf si les feuilles jaunissent et tombent. Dans ce cas, arrêtez tout arrosage jusqu'au printemps. Pour toutes les plantes, essayez de trouver un endroit très lumineux.

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QUESTION 82

Peut-on vous acheter des livres lorsque l'on vient vous rendre visite à Fréjus ou bien doit-on seulement commander sur Internet ?

REPONSE

Les livres peuvent être consultés à l'établissement de Fréjus, je les ai tous en stock.

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