Chili 2014/15
Envoyé par Guillaume
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Chili 2014/15 lundi 12 janvier 2015 12:41:33 |
Bonjour, me voici de retour de mon 19ème voyage au Chili.
Pas de grand nord désertique cette année, mais quelques expéditions succulentes tout de même.
Les presque 16 heures de vol s'achèvent par le survol de Mendoza en Argentine,
pour ensuite passer la Cordillère des Andes. On voit bien qu'elle forme une barrière climatique en bloquant l'humidité venant de l'atlantique à l'est.
J'arrive donc à Valparaiso un samedi après midi, c'est le début de l'été et les pères noël sont déjà sortis.
J'attaque dès le lendemain matin les choses sérieuses. Enfin une réunion mensuelle du Grupo Copiapoa qui coïncide avec mon emplois du temps. Cela se passe chez Alejo à Villa Alemana à une trentaine de km à vol d'oiseau. Je prends Yerko au passage à Quilpué. Chacun contribue aux ripailles avec du pain, des boissons, des salades et quelques euros pour la viande. J'ai pour ma part apporté du kir, qui a fait sensation
Alejo s'est construit une maison et une très grande serre sur sa parcelle. On se croirait presque chez un producteur.
nous allons passer quelques heures à flâner et discuter en attendant tous les invités pour le barbecue.
Alejo est un grand adepte de la greffe sur Pereskiopsis. Voyez le résultat parfois surprenant:
Yavia:
un groupe d'Eriosyce lauii dont j'avais apporté les graines il y a deux trois ans à Yerko (merci Aymeric
):
Yerko et moi devant les lauii qui font sa fierté:
Cintia knizei:
Quelque "dos argentés" du groupe
:
Yerko, Alejo et Sergio de la Cuadra.
À coté de la serre, on trouve une rocaille abritée du cagnard par un tissus synthétique. Nous sommes près de la cote, mais il y a souvent 15°c d’écart avec Valparaiso. Les quelques petites montagnes du coin ont déjà stoppé l'influence océanique.
j'y voit un Eriosyce engleri en fleur qui fait le bonheur des perce-oreilles:
mais aussi un Maihuenia poeppigii en pleine forme (le tiges vertes sont des pousses de l'année):
Dans 24h je refais ma valise pour aller voir cette dernière plante dans la nature. Le séjour commence sur les chapeaux de roues
...
Guillaume
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Pas de grand nord désertique cette année, mais quelques expéditions succulentes tout de même.
Les presque 16 heures de vol s'achèvent par le survol de Mendoza en Argentine,
pour ensuite passer la Cordillère des Andes. On voit bien qu'elle forme une barrière climatique en bloquant l'humidité venant de l'atlantique à l'est.
J'arrive donc à Valparaiso un samedi après midi, c'est le début de l'été et les pères noël sont déjà sortis.
J'attaque dès le lendemain matin les choses sérieuses. Enfin une réunion mensuelle du Grupo Copiapoa qui coïncide avec mon emplois du temps. Cela se passe chez Alejo à Villa Alemana à une trentaine de km à vol d'oiseau. Je prends Yerko au passage à Quilpué. Chacun contribue aux ripailles avec du pain, des boissons, des salades et quelques euros pour la viande. J'ai pour ma part apporté du kir, qui a fait sensation
Alejo s'est construit une maison et une très grande serre sur sa parcelle. On se croirait presque chez un producteur.
nous allons passer quelques heures à flâner et discuter en attendant tous les invités pour le barbecue.
Alejo est un grand adepte de la greffe sur Pereskiopsis. Voyez le résultat parfois surprenant:
Yavia:
un groupe d'Eriosyce lauii dont j'avais apporté les graines il y a deux trois ans à Yerko (merci Aymeric
):
Yerko et moi devant les lauii qui font sa fierté:
Cintia knizei:
Quelque "dos argentés" du groupe
:
Yerko, Alejo et Sergio de la Cuadra.
À coté de la serre, on trouve une rocaille abritée du cagnard par un tissus synthétique. Nous sommes près de la cote, mais il y a souvent 15°c d’écart avec Valparaiso. Les quelques petites montagnes du coin ont déjà stoppé l'influence océanique.
j'y voit un Eriosyce engleri en fleur qui fait le bonheur des perce-oreilles:
mais aussi un Maihuenia poeppigii en pleine forme (le tiges vertes sont des pousses de l'année):
Dans 24h je refais ma valise pour aller voir cette dernière plante dans la nature. Le séjour commence sur les chapeaux de roues
...Guillaume
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Re: Chili 2014/15 lundi 12 janvier 2015 16:08:03 |
merci Guillaume pour ces superbes images , dès les 1eres photos , on décolle!!! Waouh que c'est chouette ces vues de l'avion! j'adore!! ensuite les décos de Noel sous le soleil , trop fort ! et les plantes et les collectionneurs! superbe serre , on en voudrait tous une comme celle la! maintenant que j'ai commencé le voyage , j'espère qu'il reste encore quelques photos ......Zoé
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Re: Chili 2014/15 mardi 13 janvier 2015 22:50:05 |
Nous voyageons donc vers le sud, jusqu'au thermes de Chillan, dans la Vallée de las Trancas. Nous y étions il y a 13 ans, le changement est incroyable. Il y a depuis longtemps des pistes de ski, mais les petites pensions, hotels, restaurants et maisons secondaires ont poussé de partout.
Le Volcan Chillan:
Il culmine à 3180m. Sa dernière éruption date de 1751, ce n'est donc pas un volcan éteint. Des fumeroles s'échappent de ses flancs dans une odeur forte de souffre, d'oeuf pourri, avec des bruits de cocotte minute.
On distingue facilement les coulées de lave et les chaos de roches.
Voici une vue de la vallée. C'est une vallée glacière, on le remarque à son fond en U et non en V comme dans les vallées de rivières. Depuis longtemps les glaciers ont reculé, il n'en reste plus grand chose, le phénomène s'accélérant avec le réchauffement que nous vivons. on distingue en face une coulée de scories (je ne sais pas si on appelle ça comme ça)
C'est plus vert que le nord que je vous ai montré l'année dernière, mais ce n'est pas non plus la Normandie. Les plantes sont habituées au périodes de sécheresse. Le sol est très drainant car constitué de sable d'origine volcanique et l'humus quasi inexistant.
Les arbres sont quand même souvent couverts de lichen:
Les cascades rafraichissantes:
Dans les forêts humides d'arbres plusieurs fois centenaires on trouve le Fuchsia botanique,
et de jolies bestioles:
les forêts sèches, elles, abritent le Chagual (ou Puya),
de magnifiques petites calcéolaires,
des Quinchamalium, petite pelotes de fleurs jaunes,
et un vieil ami qui tape l'incruste sur les arbres, le Quintral (ou Tristerix) celui qu'on voit parasiter les cactus candélabres du nord du pays.
le sous bois est remplis d'une sorte de bambou qui peu rendre la marche difficile à certains endroits, c'est la Quila (ou Chusquea pour les latinistes)
Après toutes ces randonnées nous avons bien le droit d'aller nous baigner dans les thermes, l'eau sort de la source à 65° et se déverse dans des bassins de moins en moins chauds. Ça fait du bien au corps, et ça vaut tous les calmants du monde. Bonne nuit
Guillaume
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Le Volcan Chillan:
Il culmine à 3180m. Sa dernière éruption date de 1751, ce n'est donc pas un volcan éteint. Des fumeroles s'échappent de ses flancs dans une odeur forte de souffre, d'oeuf pourri, avec des bruits de cocotte minute.
On distingue facilement les coulées de lave et les chaos de roches.
Voici une vue de la vallée. C'est une vallée glacière, on le remarque à son fond en U et non en V comme dans les vallées de rivières. Depuis longtemps les glaciers ont reculé, il n'en reste plus grand chose, le phénomène s'accélérant avec le réchauffement que nous vivons. on distingue en face une coulée de scories (je ne sais pas si on appelle ça comme ça)
C'est plus vert que le nord que je vous ai montré l'année dernière, mais ce n'est pas non plus la Normandie. Les plantes sont habituées au périodes de sécheresse. Le sol est très drainant car constitué de sable d'origine volcanique et l'humus quasi inexistant.
Les arbres sont quand même souvent couverts de lichen:
Les cascades rafraichissantes:
Dans les forêts humides d'arbres plusieurs fois centenaires on trouve le Fuchsia botanique,
et de jolies bestioles:
les forêts sèches, elles, abritent le Chagual (ou Puya),
de magnifiques petites calcéolaires,
des Quinchamalium, petite pelotes de fleurs jaunes,
et un vieil ami qui tape l'incruste sur les arbres, le Quintral (ou Tristerix) celui qu'on voit parasiter les cactus candélabres du nord du pays.
le sous bois est remplis d'une sorte de bambou qui peu rendre la marche difficile à certains endroits, c'est la Quila (ou Chusquea pour les latinistes)
Après toutes ces randonnées nous avons bien le droit d'aller nous baigner dans les thermes, l'eau sort de la source à 65° et se déverse dans des bassins de moins en moins chauds. Ça fait du bien au corps, et ça vaut tous les calmants du monde. Bonne nuit
Guillaume
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Re: Chili 2014/15 jeudi 15 janvier 2015 12:37:26 |
Mais si je vous emmène ici, c'est surtout pour vous montrer un cactus local. C'est un cactus bien à part dans la classification des cactus. Le Maihuenia Poeppigii, qui, avec son cousin Maihuenia patagonica sont les seuls représentants de la sous famille des Maihuenioideae. Cela les sépare des pereskia, des oponces, des cierges et des boules en tout genre. Patagonica ne vit qu'en Argentine, Poeppigii dans les deux pays.
Son nom latin vient d'une part de son sobriquet local le "maihuen" et d'autre part, du fait que Eduard Poeppig a visité le Chili en 1828 et a envoyé du matériel en Europe.
Deux images anciennes pour commencer.
1883 (Regel):
1899 (Schumann)
Le Maihuenia poeppigii est une plante tapissante qui atteint des tailles impressionnantes. La tige principale se ramifie, et les branches en forme de massue reprennent racines au fur et à mesure.
J'ai de la chance, c'est la période de floraison ici. Les plantes sont remplies de boutons et de fleurs, parfois des centaines par plante.
C'est toujours la même petite mouche (ou serait-ce une abeille?
), que je verrai dans le coin polliniser les fleurs,
Sur cette coupe de fruit pas encore mûr, on peut voir que les pétales sont bien insérés et vont rester sur le fruit une fois fanés et secs.
Les racines courent peu profondément sur plusieurs mètres. Elles ne sont pas vraiment charnues mais peuvent avoir un diamètre d'un ou deux centimètres tout de même.
Voilà pour une brève description de la plante
Guillaume
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/01/15 13:48 par Guillaume.
Son nom latin vient d'une part de son sobriquet local le "maihuen" et d'autre part, du fait que Eduard Poeppig a visité le Chili en 1828 et a envoyé du matériel en Europe.
Deux images anciennes pour commencer.
1883 (Regel):
1899 (Schumann)
Le Maihuenia poeppigii est une plante tapissante qui atteint des tailles impressionnantes. La tige principale se ramifie, et les branches en forme de massue reprennent racines au fur et à mesure.
J'ai de la chance, c'est la période de floraison ici. Les plantes sont remplies de boutons et de fleurs, parfois des centaines par plante.
C'est toujours la même petite mouche (ou serait-ce une abeille?
), que je verrai dans le coin polliniser les fleurs,
Sur cette coupe de fruit pas encore mûr, on peut voir que les pétales sont bien insérés et vont rester sur le fruit une fois fanés et secs.
Les racines courent peu profondément sur plusieurs mètres. Elles ne sont pas vraiment charnues mais peuvent avoir un diamètre d'un ou deux centimètres tout de même.
Voilà pour une brève description de la plante
Guillaume
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/01/15 13:48 par Guillaume.
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Re: Chili 2014/15 jeudi 15 janvier 2015 16:45:06 |
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Re: Chili 2014/15 vendredi 16 janvier 2015 06:05:15 |
Je vous mets des photos des plus belles plantes que j'ai trouvé. Au refuge Shangri-là (ça me rappelle un hôtel où j'ai travaillé quelques semaines à Paris 
), 1550m d'altitude, j'ai trouvé les plus beaux coussins. Je vous laisse admirer:
J'ai mis un bonhomme pour avoir l'échelle
C'est une plante pionnière. C'est à dire que c'est souvent la première à s'installer dans ce sol pas très engageant pour une plante. Un sable noir, poussiéreux, sans humus. Mais les coussins de maihuen, constituent peu à peu un havre pour les graines qui atterrissent par là . Il forme une réserve d'humidité et de nutriments. Ses épines bloquant des détritus comme des feuilles mortes par exemple.
Bonne journée...
Guillaume
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), 1550m d'altitude, j'ai trouvé les plus beaux coussins. Je vous laisse admirer:
J'ai mis un bonhomme pour avoir l'échelle
C'est une plante pionnière. C'est à dire que c'est souvent la première à s'installer dans ce sol pas très engageant pour une plante. Un sable noir, poussiéreux, sans humus. Mais les coussins de maihuen, constituent peu à peu un havre pour les graines qui atterrissent par là . Il forme une réserve d'humidité et de nutriments. Ses épines bloquant des détritus comme des feuilles mortes par exemple.
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Re: Chili 2014/15 samedi 17 janvier 2015 12:11:00 |
Merci pour vos encouragements, alors j'en remets une petite goutte
LÃ on voit bien que les racines vont loin:
Je crois que le secret de la réussite en culture, c'est bien la taille du pot, si on ne peut pas la mettre en pleine terre.
Car au niveau température, c'est une plante qui encaisse. Chez Alejo, au début du reportage, il a fait un bon 34 début janvier, à Las Trancas, le sable noir chauffe bien fort au soleil. Et voici quelques températures actuelles à Los Angeles (Chili) altitude 140m, où on trouve Maihuenia poeppigii:
Quelques dernières photos pour la route:
Nous laissons la vallée de Las Trancas aux cyclistes, il y a une compète de cyclocross et je suis content de ne pas supporter tout le charivari. Sur la route du retour nous passons au marché de Chillan, un des plus appetissant de tout le Chili, où nous achetons la spécialité locale: la longaniza
Voilà pour ce petit tour dans le sud. Je vous rassure, j'ai encore une plante de toute beauté à vous montrer, du coté de Valparaiso...
Guillaume
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LÃ on voit bien que les racines vont loin:
Je crois que le secret de la réussite en culture, c'est bien la taille du pot, si on ne peut pas la mettre en pleine terre.
Car au niveau température, c'est une plante qui encaisse. Chez Alejo, au début du reportage, il a fait un bon 34 début janvier, à Las Trancas, le sable noir chauffe bien fort au soleil. Et voici quelques températures actuelles à Los Angeles (Chili) altitude 140m, où on trouve Maihuenia poeppigii:
Quelques dernières photos pour la route:
Nous laissons la vallée de Las Trancas aux cyclistes, il y a une compète de cyclocross et je suis content de ne pas supporter tout le charivari. Sur la route du retour nous passons au marché de Chillan, un des plus appetissant de tout le Chili, où nous achetons la spécialité locale: la longaniza
Voilà pour ce petit tour dans le sud. Je vous rassure, j'ai encore une plante de toute beauté à vous montrer, du coté de Valparaiso...
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Re: Chili 2014/15 samedi 17 janvier 2015 18:43:15 |
Mais avant d'aller plus loin, un petit intermède herpétologique. Voici quelques squamates rencontrés lors de ce dernier séjour.
La couleuvre à longue queue:
et quelques lézards:
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 18/01/15 10:00 par Guillaume.
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