Signes du réchauffement climatique

Normalement, les hivers à Fréjus se traduisent par des températures négatives le matin entre début décembre et fin février, de l'ordre de -3 à -4 °C. Exceptionnellement, -5 à -6°C. Depuis 3 ans, quasiment plus de gelées, mais un temps très humide.

J'ai constaté la présence et le maintien dans mes rocailles de nombreux semis d'Aeonium davidbramwellii ! Cette plante ne résistant pas du tout au gel, on ne voyait jamais de semis spontané se maintenir tout l'hiver...

La Côte d'Azur va-t-elle bientôt ressembler aux Iles Canaries ?
Voyez-vous des signes visibles du changement climatique dans l'évolution de votre jardin ?

HK

Autre semis surprenant : Aeonium et Sedum palmeri sur le tronc de mon Yucca filifera !

HK

Bonsoir Henri
Surprenant s'il en est, mais sur le tronc d'un yucca filifera !
Pourrait-on apprécier ce yucca dans sa totalité ?
Jean Luc

Le voici, partie haute seulement.

HK

Ah oui ! Je comprends mieux l'aspect "vénérable " du tronc ! Géant.
Jean Luc

Ça c’est du yucca !
Que voulez-vous que je vous dise ! sinon que c’est mal barré...
J’ai taillé les agrumes à la scie en plein janvier, et sans m’inquiéter.

Même signes chez moi dans le sud ouest. Une amie qui a continué en master d'écologie a vu en cours que selon les observations des climatologues les climats du sud remontent vers le nord. Donc bientôt un climat d’Andalousie dans le sud la France. Stapelia variegata (déconseillée en dessous de 8°C) est restée dehors (mais sous abri) tout l'hiver. Aucun dommage

Chez moi dans le nord, pas de signe de réchauffement, mise a part des température anormalement élevé en fin d'automne début hier.

Mais c'est vrai que cette année, ça n' a pas dépassé -6, alors que d'autres hivers pendant de longues périodes ça allait jusque -12 -15.

À méditer.

Bonjour,
Ici en Belgique aussi... Une petite semaine de gel sur tout l hiver... Par contre la pluie on en a une bonne dose!!!!

Je n'ai pas de jardin, juste un balcon et une terrasse sur lesquels je cultive des plantes depuis 25 ans.
A Marseille, dans le centre-ville où j'habite, les signes d'un réchauffement climatique ne sont pas flagrantes car beaucoup de végétaux restent verts toute l'année: pins, cyprès, yeuses, oliviers, palmiers... Les autres ne sont pas + précoces que par le passé: les amandiers fleurissent en janvier, les violettes et le mimosa en février, les arbres de Judée en mars avec l'apparition des feuilles des platanes et des micocouliers.
Cet hiver aucune T° négative! j'ai laissé des Euphorbes malgaches dehors, je rentre de moins en moins de plantes, tant mieux (mais je me méfie, l'hiver 2012 et sa vague de froid n'est pas si loin)
C'est plutôt à travers la faune plutôt que la flore que je constate un changement: des fourmis, des abeilles, des tarentes qui commencent à fureter en février, des poissons "exotiques" sur l'étal des pêcheurs du Vieux-Port.

Comme Pincettes, sur Paris on ne se rend pas compte de grand chose, si ce n'est le thermomètre électronique qui n'a enregistré que deux nuits de gel sur tout l'hiver.

Le réchauffement a du bon aussi: vendanges précoces

Guillaume
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Dans le Nord de la Haute Savoie aussi des conséquences importantes :
à Chamonix , le glacier des Bossons à reculé en 25 ans de plus de 500 m et surtout remonté en altitude.
Au jardin, de nouveaux parasites sont arrivés depuis 4 ou 5 ans, particulièrement destructeurs : la mouche du poireaux , les vers "fil de fer" qui sont les larves du taupins...
Des avantages aussi : De plus en plus de cerisiers sont plantés à coté des maisons, il y en avait pratiquement aucun dans mon village il ya 30 ans et plus il y en a plus la pollinisation est bien effectuée.
Les pêchers , les abricotiers sont aussi de plus en plus courants et même quelques figuiers plein sud et protégés de la bise.
Chez les abeilles, l'essaimage qui commençait début mai il y a 25 ans commence maintenant début avril, et je risque de battre le record cette année, avant le 1/4 !
L'époque de la miellée est aussi décalée, les tilleuls qui fleurissaient fin juin fleurissent début juin et si la sécheresse arrive comme l'an dernier , la récolte est stoppée net.
Et pour terminer avec cette fameuse sécheresse, ça se voit sur le graphique que j'ai arrosé le jardin en juin et juillet ? (heureusement on était pas limité, la commune ne craint pas trop pour l'instant le manque d'eau potable, mais la facture en a pris un coup ! et pourtant je récupère l'eau du toit ...)

Ici en Essonne, toutes mes plantes sont restées sous la véranda sans protection. les autres années, j'avais emmitouflé l'aéonium avec du plastique à bulles et du voile d'hivernage, ainsi que mon euphorbia erythraea. je ne l'ai pas fait cette année. j'ai conservé mes pélargonium sous la véranda,ils sont en fleurs. la passiflore n'a pas perdu son feuillage, elle est repartie de plus belle et n'a pas du tout souffert de l'hiver. et les fleurs printanières sont ouvertes et en partie déjà fanées.
j'ai remarqué aussi que les oiseaux venaient en moins grand nombre que pendant les hivers plus froid.
nous n'avons eu que quelques matinées de températures négatives environ -3° seulement. et pas beaucoup de pluie.

Intéressant ces retours!

Toujours en Haute-Savoie mais en ville et en bord de lac, à Annecy, les signes sont également tangibles voire spectaculaires...

Après un automne des plus doux, il a gelé relativement normalement cet hiver en nombre de nuitées sous zéro MAIS la température n'étant jamais descendue sous -1°C, il y a toujours eu un dégel dès les premiers rayons.

Cela a eu un impact immédiat sur la période de croissance des cactus: premier bouton le 28 janvier sur Opuntia polyacantha: dans ma collection c'est non seulement un record tous cactus confondus, mais surtout un record pour cette espèce qui d'ordinaire ne se réveille pas avant mars bien sonné!
Actuellement ce bouton dépasse déjà largement le centimètre, malgré une fin d'hiver et un début de printemps plutôt durablement frais pour la période.

Par ailleurs des levées se sont produites en plein hiver, ce qui n'arrivait pas avant, et les semis se sont maintenus face aux faibles gelées et même face à des conditions parfois humides...
D'une façon générale les cactus ont de plus en plus tendance à se comporter en climaciques: désormais régulièrement pollinisés par des abeilles solitaires, leurs graines sont disséminées par les fourmis qui ont appris à apprécier leurs fruits, avant de germer pour donner des plantules qui mènent leur vie en totale autonomie!
Depuis quelques années, presque à chaque rempotage ou inspection poussée, je retrouve de nouveaux pensionnaires planqués dans les cailloux ou contre les pieds mère qui du haut de leurs quelques millimètres dardent déjà des épines acérées: le phénomène, d'abord marginal, semble s'emballer.
Le taux de survie de ces semis en hiver est maintenant presque de 100%, avant c'était 70%!

La rétraction hivernale des plantes est moins prononcée et dure moins longtemps, notamment chez Echinocereus coccineus et E.triglochidiatus dont la si jolie couleur violette hivernale est moins marquée qu'avant.

La croissance végétative est déjà en marche sur Mammillaria et Escobaria depuis près d'un mois, et voila qu'aujourd'hui Maihueniopsis glomerata se réveille alors que d'habitude c'est fin avril...

Les pertes de plantes dues au froid appartiennent maintenant au passé, il n'y en a plus eu depuis 2012: seule l'humidité atmosphérique durable fait encore parfois pourrir quelques racines (Echinomastus intertextus ou Echinocereus reichenbachii) ,voire tue de temps à autres une plante qui y est plus sensible (Opuntia basilaris)
Et justement, je me demande si la tiédeur de l'hiver n'accentue pas ces accidents, car ils semblent être eux aussi en recrudescence cette saison...

Si j'avais la place je retenterais bien des genres comme Acanthocalycium ou Gymnocalycium, tous disparus du balcon en février 2012 suite au dernier vrai coup de froid.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/03/16 21:36 par chin@ill.

Je parlais d'agrumes rabattus, mais j'oubliais la taille du vieil hibiscus produisant à présent ses nouvelles feuilles.
Les guêpes, elles, sont déjà là.