En montagne...
Envoyé par Guillaume
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En montagne... jeudi 17 septembre 2015 14:34:28 |
Il y a la Bretagne, certes, mais pour botaniser, rien ne vaut la montagne l'été. Je suis devenu mordu des alpages, des crêtes et des cols. Cet été je suis retourné dans le Queyras pour la troisième fois de suite. Même si je vous en avais déjà montré un peu il y a deux ans, je ne résiste pas à partager avec vous quelques éléments de la flore et de la faune que j'ai pu y re-trouver. Il y a quelques succulentes dans le tas 
Je vais commencer par le bas de la vallée, aux alentours de 2000m tout de même. On y trouve des plantes présentes aussi dans le reste de la France, mais avec une diversité incroyable.
Comme par exemple le plantain, dont on voit plusieurs espèces:
L’épilobe en épi, plantes très hautes, jusqu’à 2m, dont les graines portent une aigrette comme chez les asclep’ :
la vèce :
l’euphorbe petit cyprès, qui n’est pas succulentes, mais dont les fleurs sont semblables à celles de l’épine du Christ :
l’absinthe, de la famille des armoises :
tout ceci sous le regard des mammifères locaux :
à suivre...
Guillaume
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Je vais commencer par le bas de la vallée, aux alentours de 2000m tout de même. On y trouve des plantes présentes aussi dans le reste de la France, mais avec une diversité incroyable.
Comme par exemple le plantain, dont on voit plusieurs espèces:
L’épilobe en épi, plantes très hautes, jusqu’à 2m, dont les graines portent une aigrette comme chez les asclep’ :
la vèce :
l’euphorbe petit cyprès, qui n’est pas succulentes, mais dont les fleurs sont semblables à celles de l’épine du Christ :
l’absinthe, de la famille des armoises :
tout ceci sous le regard des mammifères locaux :
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Re: En montagne... vendredi 18 septembre 2015 11:11:51 |
En montant un peu, on arrive vite dans des espaces boisés à semi-boisés, sec ou humides, selon les versants. C’est là qu’on peut se régaler, avec entre autre le framboisier et le groseiller, mmmmm...
Une plante que l’on trouve dans de nombreux étages, la gentiane jaune, dont on fait la Suze :
plus discrète, dans les endroits mouillés, une des rares plantes carnivores de la région, la grassette. Les insectes sont englués sur les feuilles :
Dans les minuscules, j’ai bien aimé ce lichen :
et deux orpins (Sedum), difficile d’en dire plus, surtout sans fleur :
De taille bien plus conséquente, les genevriers, bons pour la choucroute ou faire du gin :
Attention, celui-là est toxique (genevrier thurifère) :
il y a aussi l’astragale :
la pulsatile :
la délicate grande astrance :
l’oursin de provence :
et pour finir, la gentiane croisette. Cette plante a une histoire particulière. Elle attire une famille de papillons qui viennent y pondre leurs œufs. Les chenilles se mettent à dévorer la plante, puis tombent au sol. Elles sont adoptées par des fourmis qui les emmènent dans leur fourmilière. Durant l’hiver, les fourmis vont profiter du miellat excrété par la chenille qui va passer la saison au chaud, pour sortir au printemps. Je ne sais pas ce que gagne la plante dans cette histoire, mais c’est très fréquent de la voir avec ces petits œufs blancs. Je vous ferai voir les papillons plus tard, ils sont superbes.
...
Guillaume
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Une plante que l’on trouve dans de nombreux étages, la gentiane jaune, dont on fait la Suze :
plus discrète, dans les endroits mouillés, une des rares plantes carnivores de la région, la grassette. Les insectes sont englués sur les feuilles :
Dans les minuscules, j’ai bien aimé ce lichen :
et deux orpins (Sedum), difficile d’en dire plus, surtout sans fleur :
De taille bien plus conséquente, les genevriers, bons pour la choucroute ou faire du gin :
Attention, celui-là est toxique (genevrier thurifère) :
il y a aussi l’astragale :
la pulsatile :
la délicate grande astrance :
l’oursin de provence :
et pour finir, la gentiane croisette. Cette plante a une histoire particulière. Elle attire une famille de papillons qui viennent y pondre leurs œufs. Les chenilles se mettent à dévorer la plante, puis tombent au sol. Elles sont adoptées par des fourmis qui les emmènent dans leur fourmilière. Durant l’hiver, les fourmis vont profiter du miellat excrété par la chenille qui va passer la saison au chaud, pour sortir au printemps. Je ne sais pas ce que gagne la plante dans cette histoire, mais c’est très fréquent de la voir avec ces petits œufs blancs. Je vous ferai voir les papillons plus tard, ils sont superbes.
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Re: En montagne... vendredi 18 septembre 2015 14:37:10 |
Merci Guillaume, c'est une belle idée de nous faire partager toutes ces belles photos !!! 
J'espère que ce n'est pas fini !
Nova ( [www.mamina-blog.fr] )
J'espère que ce n'est pas fini !
Nova ( [www.mamina-blog.fr] )
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Re: En montagne... vendredi 18 septembre 2015 14:54:16 |
Bof , ça c'est les Alpes du Sud, si tu voyais les Alpes du Nord !
En tout cas si tu y passes un jour , n'hésite pas à faire signe...
PS: la gentiane on l'a en bouteille , mais le genépi aussi
...
Modifié 2 fois. Dernière modification le 18/09/15 14:56 par Bernard74.
En tout cas si tu y passes un jour , n'hésite pas à faire signe...
PS: la gentiane on l'a en bouteille , mais le genépi aussi
...Modifié 2 fois. Dernière modification le 18/09/15 14:56 par Bernard74.
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Re: En montagne... vendredi 18 septembre 2015 21:29:07 |
ah oui un beau reportage sur les plantes de nos régions , magnifiques la Pulsatile et l'Astrance ! , merci Guillaume, Zoé
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 06:23:43 |
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 07:02:33 |
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 10:04:37 |
Merci pour vos commentaires qui m'encourage à continuer 
Au dessus de cette strate se trouve l’étage alpin avec ses landes, pâturages, rocailles, lacs et parois abruptes. C’est l’espace que je préfère, on y respire à plein poumons en regardant au loin. Pour moi, le citadin, c’est un pur dépaysement.
La flore y est particulière, car l’altitude et ses rudesses climatique, a forcé les plantes à s’adapter. Cycle de vie plus court, nanisme, succulence, autant de caractères qui portent l’attention.
La minusculepensée sauvage euphraise (merci Pincettes):
Cette grosse carline, qu’on appelle aussi baromètre. Sa fleur séchée s’ouvre et se ferme au gré de l’humidité ambiante.
la carline acaule, plus modeste, est un formidable restaurant pour tous les insectes :
vous n’échapperez pas à l’edelweiss bien sûr :
la silène acaule, plante tapissante minuscule atteignant des âges très avancés (100 ans). Comme le Maihuenia, son port en coussinet luit permet d’accumuler les nutriments venant de l’extérieur, de créer un microclimat en son sein et de résister au vent.
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Guillaume
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/09/15 15:58 par Guillaume.
Au dessus de cette strate se trouve l’étage alpin avec ses landes, pâturages, rocailles, lacs et parois abruptes. C’est l’espace que je préfère, on y respire à plein poumons en regardant au loin. Pour moi, le citadin, c’est un pur dépaysement.
La flore y est particulière, car l’altitude et ses rudesses climatique, a forcé les plantes à s’adapter. Cycle de vie plus court, nanisme, succulence, autant de caractères qui portent l’attention.
La minuscule
Cette grosse carline, qu’on appelle aussi baromètre. Sa fleur séchée s’ouvre et se ferme au gré de l’humidité ambiante.
la carline acaule, plus modeste, est un formidable restaurant pour tous les insectes :
vous n’échapperez pas à l’edelweiss bien sûr :
la silène acaule, plante tapissante minuscule atteignant des âges très avancés (100 ans). Comme le Maihuenia, son port en coussinet luit permet d’accumuler les nutriments venant de l’extérieur, de créer un microclimat en son sein et de résister au vent.
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 20/09/15 15:58 par Guillaume.
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 10:28:50 |
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 11:59:57 |
Intéressante, la petite anecdote sur la gentiane, tout droit sortie de Souvenirs entomologiques.
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 17:03:39 |
Nous montons, montons, on passe des lacs bordés de linaigrette en fruits :
...pour arriver à presque 3000m
Sur ce pic est installé l’observatoire de St Véran, maintenant aménagé pour accueillir des touristes amateurs pour la nuit (il en coute quelques 80€, observation et couvert compris).
Sur les rochers des alentours, nous voyons souvent un lichen orange :
j’ai appris que c’est une variété ornithocoprophile
, c’est pourquoi il se situe surtout sur les points dominants.
Guillaume
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...pour arriver à presque 3000m
Sur ce pic est installé l’observatoire de St Véran, maintenant aménagé pour accueillir des touristes amateurs pour la nuit (il en coute quelques 80€, observation et couvert compris).
Sur les rochers des alentours, nous voyons souvent un lichen orange :
j’ai appris que c’est une variété ornithocoprophile
, c’est pourquoi il se situe surtout sur les points dominants.Guillaume
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 17:34:20 |
Pour arriver ici, nous sommes passé devant les joubarbes. J’en reconnais trois différentes ici dans le Queyras.
Il y a d’abord en bas, la joubarbe des toits, c’est la plus grande. Le feuilles sont lisses mais finement dentelées à la marge. En fleur, elle peut atteindre un petit mètre de haut.
Plus haut, la joubarbe des montagnes. Ses feuilles sont couvertes de petites pustules et sentent, paraît-il, la résine.
une photo au microscope à balayage électronique:
Enfin, vers les sommets, seule ne subsiste que la joubarbe à toile d’araignée. Sa couverture de poils fins protège la plante de la déshydratation et des UV. Sa fleur est d’une couleur bien vive, portée par une hampe courte.
Plus on est haut, plus les têtes sont petites et fermées et inversement, dès qu’il y a un peu d’ombre, les plantes sont plus grosses et moins duveteuses :
Là , je ne suis pas sûr, mais on dirait un hybride des deux dernière :
Au sommet, j’ai aussi retrouvé mon chouchou, le minuscule orpin noirâtre :
et partout, le courant orpin blanc :
Voilà pour ce tour floristique succin. J’attends maintenant que Bernard nous montre ses trouvailles dans les Alpes du nord, la battle est lancée
.
Je reviendrai avec un petit « ça pique, ça mord » local, pour conclure.
Guillaume
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Il y a d’abord en bas, la joubarbe des toits, c’est la plus grande. Le feuilles sont lisses mais finement dentelées à la marge. En fleur, elle peut atteindre un petit mètre de haut.
Plus haut, la joubarbe des montagnes. Ses feuilles sont couvertes de petites pustules et sentent, paraît-il, la résine.
une photo au microscope à balayage électronique
:
Enfin, vers les sommets, seule ne subsiste que la joubarbe à toile d’araignée. Sa couverture de poils fins protège la plante de la déshydratation et des UV. Sa fleur est d’une couleur bien vive, portée par une hampe courte.
Plus on est haut, plus les têtes sont petites et fermées et inversement, dès qu’il y a un peu d’ombre, les plantes sont plus grosses et moins duveteuses :
Là , je ne suis pas sûr, mais on dirait un hybride des deux dernière :
Au sommet, j’ai aussi retrouvé mon chouchou, le minuscule orpin noirâtre :
et partout, le courant orpin blanc :
Voilà pour ce tour floristique succin. J’attends maintenant que Bernard nous montre ses trouvailles dans les Alpes du nord, la battle est lancée
.
Je reviendrai avec un petit « ça pique, ça mord » local, pour conclure.
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 18:07:49 |
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Re: En montagne... samedi 19 septembre 2015 21:42:36 |
des paysages vraiment magnifiques dans notre beau pays! et une belle mise en valeur des fleurs de Sempervivum ! super! Zoé
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Re: En montagne... dimanche 20 septembre 2015 00:45:23 |
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