Chili, décembre 2021

je ne pense pas qu'on puisse parler de "variegata" d'ailleurs la tige n'est pas panaché , elle est totalement jaune et a mon avis en train de crever.
Souvent chez les plantes qui poussent en touffe ; une premiere tige apparait au semis , elle se developpe puis des tiges secondaires apparaissent , souvent de plus fort diametre et qui finisent par depasser en hauteur la premiere tige . celle ci deperit alors peu a peu d'abord en jaunissant puis en sechant totalement. Elle a " fait le job" , la plante est installée. place aux jeunes tiges plus fortes , plus hautes , plus vigoureuses.
En tous cas , merci pour ce report tres sympa.

Merci Guillaume pour ce super voyage que tu nous fais faire à nouveau.
Je ne connais pas grand chose aux cactus mais vu les nouvelles épines sommitales ce beau cactus jaune n'est pas en train de mourir ...

sans chlorophylle , pas de survie ...

Alors là, je sèche Gilles Comme l'a remarqué Bernard, les tiges jaunes ainsi que les vertes montrent des signes de croissance. On dirait que la plante a été abimée par quelques outrages, et que les tiges repartant de la base ou sur d'autres tiges, sont soit jaunes, soit vertes. Je ne suis pas calé dans le domaine des variégations, panachages, cristations, chimères et tout le tintouin. Mais quelques ramifications manquent totalement de chlorophylle et je ne sais pas comment qualifier cela. J'irai peut être la revoir dans un an ou deux, pour constater son état.

Trichocereus litoralis
(vous avez repéré le tuberi à son pied )

Trichocereus litoralis

Pour voir les photos avec plus de précision, cliquez dessus et vous pourrez zoomer.

Comme on dit : "je ne suis pas dedans hein" ..... il y a peu etre une bestiole dans la tige ou autre , mais ça c'est mort ! sans chorophylle point de salut !

Etant donné qu'elle fait partie d'un groupe de tiges d'une même plante et que les autres tiges sont vertes, est ce qu'elle ne peut pas être "alimentée" par ces autres tiges ?
Fred (globuleux) a des hybrides d'Echinopsis qui sont comme ça...
A noter que l'on voit au moins 2 tiges jaunes, je ne sais pas si elles sont sur la même plante ?



Modifié 1 fois. Dernière modification le 17/02/22 11:47 par Bernard74.

En principe non . Les tiges les plus hautes et bien verticales vont recuperer un maximum de seve brute. On appele ça la "dominance apicale".Et elles se garderont la seve elaborée dans leurs tiges. Même si les jaunes ont une petite montée de seve brute (= phase liquide du sol) , elles seront incapable de faire de la seve elaborée en l'absence de chlorophylle. Donc deperissement progressif

ps: est que fred n'a pas des rejets jaunes SUR des tiges verte ? là, la seve peut passer . Si les rejets sont au pied c'est une autre histoire

Tout cela n’est qu’une seule plante, oui et il y a au moins 3 tiges jaunes.

au moins deux de ces tiges sont d'un diametre nettement inferieur au reste , ce qui me conforte dans l'idée d'un deperissement des plus vieilles tiges ici probablement accelere par une secheresse extreme . Sur une vrai variegation on aurait des zones chlorophyliennes et achlorophylienne sur une même tige . d'ailleurs dans la nature les "panachures" ont une durée de vie limité car personne n'est la pour supprimer les parties toute verte et celle ci prennent le dessus.

On a vu sur une photo précédente qu'une tige cristata était apparue sur un sujet non cristata. Cela peut arriver après un traumatisme causé par un parasite qui pique l'extrémité d'une tige, les autres tiges continuant leur vie normale. On peut appeler ce phénomène un "sport", terme anglais désignant ce genre de mutation spontané (= "lusus" en français, mais moins employé en horticulture).

Les branches jaunes peuvent également être assimilées à un sport, c'est à dire une mutation spontanée qui apparait sur une plante normale et qui donne une ramification sans chlorophylle. Mais cette mutation est forcément alimentée en sève élaborée par la plante-mère, sinon elle n'aurait pas atteint une aussi grande longueur. Cela veut dire qu'il s'agit d'une branche apparue sur une tige verte, pas d'un sujet indépendant. C'est rare, et cela ne donne pas grand chose dans la nature, car une tige sans chlorophylle ne supporte pas bien le soleil et finit par brûler. On est bien d'accord que cette branche ne produit pas de sève élaborée, la chlorophylle étant indispensable au cycle de fabrication de matière. C'est pourquoi la branche est aussi d'un diamètre plus petit : il n'y a pas de production locale de sève. Elle ne survit que grâce à un prélèvement de sève élaborée par les tiges normales.

Dans une autre famille, cela me fait penser aux drageons totalement jaunes qui poussent parfois au pied des Agave americana 'Picta' ou 'Marginata'. Ils se développent tant qu'ils sont reliés à la plante-mère. Si on les détache, ils ne poussent plus... C'est une preuve que la sève élaborée redescend dans les racines, ne serait-ce que pour permettre la croissance de celles-ci.

Cela dit, un cierge très assoiffé ou en fin d'hiver peut aussi avoir une couleur très jaune et très inquiétante. Dans ce cas, c'est une chlorose. On le voit souvent sur les Cereus, qui demandent un gros apport d'eau et d'engrais pour reverdir. Mais je ne crois pas du tout que ce soit le cas sur ce Trichocereus litoralis.

HK

Merci Henri, C'est vraiment un plaisir d'apprendre toutes ces connaissances sur ce forum.
Je n'ai pas de photo des cactus de Fred, mais s'il y passe par là...Ou alors je vais lui demander !

Merci Henri pour tes commentaires intéressants. Cette plante a dû être en détresse à un moment, on voit des tiges a l’épiderme abîmé. Attaque d’insectes, coup de soleil, manque d’arrosage, excès d’humidité, je ne saurais dire. Les tiges jaunes me font penser aux Gymnocalycium greffés. Ils s’alimentent de la partie saine de la plante, vu leurs taille, cela depuis des années, et comme tu le dis, n’apportent rien au pied mère puisqu’ils n’ont pas de chlorophylle.

Une autre expédition, autour de Pichilemu. Les pêcheurs réparent leurs filets tranquillement sur la plage. Dans quelques jours, ils seront envahis par des hordes de surfeurs et des forêts de parasols.

Plage de Pichilemu

Pichilemu, c'est la patrie du Trichocereus bolligerianus

Trichocereus bolligerianus

Trichocereus bolligerianus

Trichocereus bolligerianus

Ses touffes entrelacées sont un refuge idéal pour les lézards

Liolaemus nitidus

et servent aussi de garde du corps pour les subgibbosa. Sur cette photos l'épiderme des plantes est abimé de la même façon que le litoralis jaune.

Neoporteria subgibbosa & Trichocereus bolligerianus

Ce n'est pas la saison, mais je vois une fleur de Neoporteria

Neoporteria subgibbosa

Je vais faire une visite à mon petit parterre d'aspillagae, que je trouve en pleine forme. Pour eux c'est la saison des fleurs par contre.

Neoporteria aspillagae

Neoporteria aspillagae

Neoporteria aspillagae

Neoporteria aspillagae

Ces plantes forment des clusters impressionnants

Neoporteria aspillagae

Neoporteria aspillagae

Voilà pour cette virée, bon dimanche.

Quelle petite merveille ce Neoporteria aspillagae.

Je vous emmène un nouvelle fois sur la côte à 15km au sud de Valparaiso, à Quintay, pour une petite rando de 6h.
Voici le paysage, le sentier côtier longe la crête des falaises. Les zones vert sombre, sont des plantations de pins bien en rang, qui assoiffent le sol et sont propices aux incendies. La zone beige est rasée de près par un troupeau d'une dizaine de chevaux. La flore native n'est protégée que sur les pentes escarpées le long du rivage.
Quintay
Quintay

Dans ces sous-bois, une orchidée a trouvé sa place, le Pico de loro (bec de perroquet), dont la fleur est la plus grande de la famille au Chili.
Chloraea bletioides
Chloraea bletioides

En bas l'Océan Pacifique bouillonne et tape contre les roches où les oiseaux trouvent refuge.

Quintay
Quintay
Phalacrocorax gaimardi
Phalacrocorax gaimardi
Pelecanus thagus

Sur le chemin, j'ai réveillé cette couleuvre à longue queue qui faisait la sieste au soleil.
Philodryas chamissonis
Philodryas chamissonis

...