Chili 2019-20

extraordinaires ! ces Copiapoa ! c'est beau a voir ces tapis de plantes ! je pense que j'aurai du mal a résister a en ramener un petit !
un peu plus triste , les plantes réduites en cendres , il en faut pourtant aux cactus pour bruler comme ca !
encore merci Guillaume pour ce super reportage ! Zoé

"il en faut pourtant aux cactus pour bruler comme ca"

Il ne s'agit pas de plantes vraiment brulé. On est dans la region des mines de cuivre , de potasse. Les sols sont bourré de sels mineraux (j'ai n'ai plus les mesure en siemmens en tete mais c'est colossal). A se demander si ces sols ne serait pas un poison s'il pleuvait plus. Bref , les plantes en sont bourrées et prennent en se decomposant l'aspect d'un tas de cendre.

"je pense que j'aurai du mal a résister a en ramener un petit"

Garde t'en bien ! il y a assez de pression comme ça sur ces plantes et les plantes semées chez nous sont beaucoup plus facile.

Je me lève au point du jour le lendemain, la matinée est bien grise. Je fais un tour vers Esmeralda, un lieu dit à une poignée de km. D'ici on voit le Pan de Azucar au loin.

Copiapoa longistaminea

On trouve toujours des longistaminea ici le long de la côte

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea & Eulychnia saint-pieana

et ils sont accompagnés en nombre par Copiapoa grandiflora

Copiapoa longistaminea & Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Mais j'ai encore de la route vers le nord, je vais rejoindre Taltal et la Panaméricaine en empruntant ces routes de croute de sel, de tôle ondulée ou parfois d'asphalte. Je m’arrête en chemin pour voir Eriosyce rodentiophila, la bien joufflue.

Eriosyce rodentiophila

Eriosyce rodentiophila

Eriosyce rodentiophila

Eriosyce rodentiophila

En cette saison les euphorbes n'ont pas de feuilles pour ne pas se déshydrater et on peut remarquer leur tendance pachycaule

Euphorbia lactiflua
Je quitte avec nostalgie déjà, ce coin reculé, presque inhabité.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 14/03/20 10:36 par Guillaume.

la vie du second " rodentio' ne tient qu'a un fil ! ( oui, facile, pas pu m'empecher )

Oui Gilles , on en voit plusieurs comme ça, surtout lorsqu'il sont sur un terrain qui s'érode.

Je rejoins la Panam' entre Taltal et Paposo sur une soixantaine de km où je m’arrête pour voir deux espèce de Copiapoa. Le soleil brille plus par ici
Entre Taltal et Paposo

Les Copiapoa cinerea cinerea ressemblent beaucoup aux columna-alba, mais ils ont moins de côtes et des épines variable en longueur et couleur.

Copiapoa cinerea

Copiapoa cinerea

Copiapoa cinerea

Copiapoa cinerea

Copiapoa cinerea

Copiapoa cinerea

Plus près de Paposo, je me suis arrêté pour voir des haseltoniana que J.Lodé a renommé Copiapoa gigantea, et je suis sa nomenclature, en général, qu'on peut télécharger en bas de la page d’accueil de son site ici: Téléchargement GRATUIT : Index des synonymes (+10.000 entrées !) La dernière actualisation est ici.

Ceux-là ressemble aussi aux précédents, mais ils peuvent former des mottes de 2m de diamètre, les tiges sont plus épaisses, le feutre de l'apex et des jeunes aréoles est orange, ils n'ont pas d'épine centrale et enfin les fleurs sont plus grandes.

Copiapoa gigantea (ex haseltoniana)

Copiapoa gigantea (ex haseltoniana)

Copiapoa gigantea (ex haseltoniana)

Copiapoa gigantea (ex haseltoniana)

Copiapoa gigantea (ex haseltoniana)

J'arrive à Paposo et je quitte l'autoroute pour prendre la route de sel qui suit la côte.

En me relisant, je m’aperçois que je me suis trompé, ce n'était pas la Panaméricaine, mais une route secondaire, deux fois une voie, mais son asphalte lisse m'a laissé un bon souvenir

Près de Paposo

On y trouve de très bonnes cantines pour routiers d'ailleurs

Donc à Paposo je quitte cette route pour longer la cote jusqu’à la Quebrada Medano. De la mer au sommet je crois qu'il y a dans les 2000m de dénivelé, mais des falaises empêchent cette ascension. Le lieu est très fameux car dans la partie située au dessus des nuages, on trouve de nombreuses peintures précolombiennes, une sorte de Lascaux à ciel ouvert. Voici quelques photos sur Google images
Pour visiter cet endroit, on y accède par le haut. Mais moi je suis venu pour voir deux cactus, le Copiapoa humilis et Neoporteria paucicostata.

Quebrada El Medano

Quebrada El Medano

C'est déjà la fin de l'après midi et le ciel se couvre lorsque je commence ma déambulation naturaliste. Le lit de cette vallée est plein de grosses pierres qui rendent la progression ardue, il faut parfois sauter de roche en roche. On remarque tout de suite la présence de nombreux Eulychnia iquiquensis très bien développés.

Eulychnia iquiquensis

Eulychnia iquiquensis

Eulychnia iquiquensis

Les Euphorbes sont elles aussi géantes, plus grandes que moi et toujours sans feuilles.

Euphorbia lactiflua

Non loin de la mer sont toujours les Copiapoa gigantea.

Copiapoa gigantea

Copiapoa gigantea

Copiapoa gigantea, Eulychnia iquiquensis & Euphorbia lactiflua

Dans cette partie terreuse je vais trouver facilement les Cop'. Ils sont variables dans leur aspect, les plus gros que j'ai vu faisaient dans les 4/5 cm de diamètre la tête, certains qui ont été abimés rejettent très facilement à partir de leur racine charnue.

Copiapoa humilis

Copiapoa humilis

Copiapoa humilis

Copiapoa humilis

En entrant dans la quebrada à proprement parler, je repère un intru

Eulychnia iquiquensis

Opuntia sp. & Eulychnia iquiquensis

Il faut espérer que cela ne devienne pas une peste avec le temps. Dans les éboulis poussent des herbes très haute (jusqu'à ma taille) couvertes de pucerons. Mon pantalon devient vite poisseux Des oiseaux sifflotent rompant le silence auquel je suis habitué. Je vois d'immenses taches vertes, en m'approchant, je n'y crois pas. Des figuiers!

Figuier (Ficus carica)

Sous une feuille je trouve un fruit bien gonflé, noir, sucré et bien juteux. Les piafs commencent à m'attaquer en volant autour de moi , lançant des cris agressifs. Ils défendent leur frigo
Juste après, une autre surprise, un poirier. J'y trouve des dizaines de petite poires, quelques unes grignotées par les oiseaux, toujours accrochées. Je me dis qu'elles sont mures. Effectivement, elles ont la chair bien dense, mais sont très gouteuses, c'est un poirier de San Juan, son nom dit qu'il donne des fruits à la Saint Jean, donc fin juin, mais nous sommes début janvier C'est une variété venue d'Espagne. C'est la première fois je je romps mon jeûne diurne, et ne le regrette pas

Poirier de San Juan

Poires de San Juan

Cet arbre est unique en ce lieu, n'ayant pu être pollinisé, il n'y a aucun pépin dans les fruits. Toute cette vie inattendue provient sûrement de la présence d'eau souterraine. Cela expliquerait sa fréquentation par l'Homme depuis des siècles.
Par ici, sur les parois du ravin, sont les Neoporteria paucicostata en pleine santé. Tiges bien vertes, fleurs, fruits, tout va bien pour elles

Neoporteria paucicostata

Neoporteria paucicostata

Neoporteria paucicostata

Neoporteria paucicostata

Neoporteria paucicostata

Neoporteria paucicostata

Neoporteria paucicostata

Vous l'avez peut être aperçu sur ces dernière photos, ici pousse aussi le Trichocereus deserticola.

Neoporteria paucicostata & trichocereus deserticola

Neoporteria paucicostata & trichocereus deserticola

Trichocereus deserticola

C'est ici que va s’arrêter ma progression car il est quelque chose comme 18h et je commence mon retour en direction de Valparaiso. Je redescends donc dans les éboulis et je prends la route, direction Pan de Azucar, la journée sera longue. Ce que je vis est une aventure car l'extraordinaire devient une routine.

Quebrada El Medano



Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/02/20 22:18 par Guillaume.

Les paucicostata c'est impressionant !
l'Opuntia , on dirait un vilain monacantha ou je me trompe ?

Oui Gilles, ça y ressemble bien, il y a un autre plant en dessous. Les paucicostata ont réveillé ma préférence pour ce genre dans ce monde de Copiapoa

que c'est beau de voir nos petits pensionnaires dans leur milieu naturel !! merci pour ces belles photos que me font rêver !

En grossissant il me semble voir une longue épine blanche sur cet opuntia . Du coup ça me rappele quimilo qui a aussi des articles allongés.

Gilles, tu as bien vu pour les épines blanches, je ne connais pas grand chose en oponce, voici un plus gros plan de cette photo prise avec un téléphone. En tout cas, il a l'air bien stressé par la sécheresse, mais il fructifie et se bouture naturellement.

Opuntia sp.

Si les articles etait gonflés ça aiderai . monacantha est fin et quimilo assez epais. Dans cet etat c'est difficile d'etre sur mais c'est surement mieux si cette chose "clabote".

Pour moi, c'est du monacantha typique... Les miens sont dans le même état quand je ne les arrose pas !

En revanche, les Neochilenia paucicostata sont en pleine forme, pas une tache. On se demande comment ceux qui poussent directement sur les roches arrivent à se nourrir. On est loin du substrat 3 tiers de chez nous

HK

Lorsque j'arrive au Parc il fait déjà nuit depuis un moment, je trouve un coin pour me reposer de cette journée de rêve dans la voiture. Si je fais ce détour par les petites routes, c'est que je ne m'avoue pas vaincu par mon échec dans la recherche des serpentisulcata. Je vais retenter ma chasse au petit matin. J'ai compris que là où je m'étais arrêté la dernière fois, j'ai fouillé le mauvais coté de la route. Après dix minutes de déambulation entre les Copiapoa cinerascens, je les vois, dispersés sur quelques accidents du terrains.

Copiapoa serpentisulcata

Ils sont très différents, les épines assez courtes mais bien serrées, les tiges ne font pas plus de 10cm de diamètre, et leurs côtes "serpentent" bien:

Copiapoa serpentisulcata

Pas de fleur et très peu de signes de croissance, beaucoup de plantes agonisantes. Il fait froid et le ciel est très couvert. Cette rencontre a quelque chose de lugubre, mes photos aussi je trouve.

Copiapoa serpentisulcata & Copiapoa cinerascens

Copiapoa serpentisulcata & Copiapoa cinerascens

Copiapoa serpentisulcata

Copiapoa serpentisulcata

Copiapoa serpentisulcata

Copiapoa serpentisulcata

Copiapoa serpentisulcata

Copiapoa serpentisulcata

Il serait très rare en culture car on ne trouverait pas de graines sur les plantes. Je suis tout de même satisfait de l'avoir dégoté.
J'ai un bon bout de route maintenant, je compte rejoindre le Parc Frey Jorge, à 500km au sud. Je passe par Huasco pour refaire le plein et débusque quelques plantes sur le chemin.

Copiapoa echinoides

Neoporteria crispa

Neoporteria napina lembkei

Neoporteria napina

Après avoir traversé la civilisation, le déprimant passage par la Serena et ses embouteillages, j'arrive sur la petite route qui mène au Parc F.J.. À la lueur des phares je déniche un recoin pour me planquer et passer la nuit.

Seul face à soi-même en quête de plantes dans leur habitat, en d’autres termes un rêve... enfin pour moi
Le port en coussins géants, commun à bon nombre de ces Copiapoa, me fascine.