Chili 2019-20

toujours de magnifiques photos et des paysages très dépaysants ! merci de ce beau voyage !

"KK ?"

Yes Sir

Bien que sérieusement déshydratés, je trouve ces photos d'Eulychnia extraordinaires

HK

Les photos de paysages sont magnifiques, les cactus extraordinaires et pour ma part je fais de la géographie grâce à ce post : je ne dis pas que je ne savais pas où était le Chili (qui a dit "presque" ) mais je me suis amusé a faire un petit calcul avec google map et j'ai vu que ce pays fait un peu plus de 5600 km de long, alors Guillaume , je comprends que même si tu ne l'as pas parcouru sur toute sa longueur, on peut te croire que tu as du en faire des bornes...Un grand merci de nous avoir emmener un peu avec toi !

Oui, ces Eulychnia ressemblent à des mammouths laineux
La route n’est pas finie Bernard mais je cherche le temps pour préparer l’apogée du parc: les columna-alba. À bientôt sans faute...

Donc, voici mon cactus préféré au Chili, le Copiapoa cinerea subsp. columna-alba. Mon attrait viens de sa morphologie, certains ont l'air de sculptures en bois ciré, d'autres en charbon et le contraste avec la pruine blanche est parfois surprenante. Leur disposition fait penser à une armée de petits bonshommes immobiles regardant vers le nord, irradiés par les UV dans un milieu minéral presque stérile, leur stoïcisme impose le respect.
J'ai vu à ma surprise, beaucoup de jeunes sujets de trois ou quatre centimètres de diamètre, mais d'autre part, pas mal de plantes sur le déclin. Les symptômes sont une perte de la pruine, une absence d'épines récentes, de couleur café en général, d'un apex au céphalium de couleur sombre. Ces plantes n'ont plus de croissance depuis des années, certaines rejettent des ramifications à la base, les autres vont finir en cendres.
Je suis resté plusieurs heures en leur compagnie dans cette vallée, émerveillé.

Copiapoa columna-alba

L'île du Pain de Sucre est habitée une partie de l'année par des otaries, des pingouins de humboldt et d'autres oiseaux marins. Juste en face, le désert.

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba & Copiapoa grandiflora

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Un bupreste vit en symbiose avec cette plante. Adulte il se nourrit de ses fleurs, pétales et pollen et de poils de l'apex, à l'état larvaire de l'intérieur de la plante, finissant par la tuer. Il permet donc à la plante de se reproduire en participant à la pollinisation et le cactus en retour sacrifie quelques plantes pour nourrir les larves de l'insecte. L'espèce endémique de l'Atacama est très belle avec ses couleurs irisées. Lorsqu'on le touche, l'animal fait le mort.

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Un fruit enfoui dans le céphalium, bien nettoyé par les fourmis:

Copiapoa columna-alba

Copiapoa columna-alba

Une plante qui a pourri de l'intérieure, peut être à cause des larves:

Copiapoa columna-alba

Si vous n'en avez pas eu assez , je vous laisse le lien direct vers l'album des: Columna-Alba sur Flickr

Je ne me lasse pas d'admirer cette espece.

De vraies merveilles, ces Copiapoa

Comme on a pu l’apercevoir, le columna vit en compagnie du Copiapoa grandiflora. Il propose les fleurs les plus grandes du genre, ce que je n'ai pu admirer en cette période de l'année. Il n'est pas très photogénique, surtout à coté des colonnes blanches. on le distingue du cinerascens par ses épines plus longues et fines et ses cotes plus prononcées.

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

Copiapoa grandiflora

C'est la fin de cette très belle journée qui a commencé dans la grisaille et qui finit sous les étoiles, le parc ne m'a pas déçu et je reviendrai sûrement.
Je vais faire de beau rêves cette nuit, toujours bercé par le chant des vagues.

Parque Nacional Pan De Azucar

Parque Nacional Pan De Azucar

Ils sont enormes ! C'est pas faute de m'interesser a ce genre , pourtant avec leurs corps plutot mou et sur une "taproot" je n'avais pas realisé que ça devenait aussi gros . Sur la premiere photo on a l'impression d'un cinerascens (a droite) melé a du grandiflora (a gauche). Tu confirmes ou je me trompe ?

Guillaume a écrit:
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> Ici, ce sont les Eulychnia saint-pieana qui
> règnent en maitres.



Ils règnent tout court, je ne vois quasiment rien d'autre.
Tu nous montres encore des vues incroyables, l'on se croirait sur une autre planète.
Et quand je pense que l'on se plaint parfois de la sécheresse...

Bien observé Gilles, je ne m'étais pas fixé sur ce point. Il y a deux plantes collées, ça c'est sûr, mais je dirais plutôt deux grandiflora légèrement différents, car dans ce coin il n'y avait pas de cinerascens de mémoire. Mais je laisse la porte ouverte...

Maintenant que j'ai atteins mon but, il me reste quelques jours de bonus pour continuer vers le nord et connaitre un peu mieux les espèces de Copiapoa. C'est l'esprit encore embrumé, le ciel aussi, que je quitte le parc et me dirige vers le prochain accès à la cote, la Quebrada Guanillos, en musique, toujours .

Parque Nacional Pan De Azucar

Parque Nacional Pan De Azucar

Parque Nacional Pan De Azucar

La route qui descend vers l'océan traverse un désert vallonné très paisible où le seul véhicule que j'ai croisé en 24h fut un camion plein d'algues remontant vers la civilisation.

Route à Guanillos

Les collines montrent déjà un apperçu de la flore locale:

Copiapoa cinerea columna-alba

Les taches blanches sont des cactus réduits en cendres:

Route à Guanillos

Après deux ou trois heures, la route n'étant pas toujours un billard, j'entreprends la remontée de la quebrada. Pour préparer mes excursions, j'ai consulté des livres, mais aussi des blogs et des récits de voyages, comme ceux du CF par exemple. Ceci afin de savoir ce qu'on peut trouver dans ces endroits inconnus pour moi et sur les photos de repérer le biotope de chaque espèce. Je serai malheureux en ce qui concerne les plantes géophytes, en cette saison elles sont bien enfouies ou je n'ai pas eu de chance. Ainsi, je ne trouverai pas de Copiapoa laui, ni de Neoporteria esmeraldana mais la déception fut comblée par une ascension très intéressante pour le reste.
Comme on a put le voir, il y a toujours des columna-alba par ici, mais on trouve une nouvelle espèce, le Copiapoa longistaminea endémique sur ce territoire grand comme la Presqu'île de Crozon. C'est très petit au niveau de la planète et cela ne cesse de m'étonner d'être parmi eux. C'est une très belle espèce à l'état sauvage , de couleur tendre, assez graphique avec ses cotes bien marquées et ses épines bien ordonnées. Ils sont sur le plat bordant la mer puis à l'intérieur du canyon, de morphologie variable. Leur nom indique qu'ils ont les étamines particulièrement longues. Les jeunes épines sont rouge/brun.

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

En leur compagnie on peut remarquer de petites boules bien noires, ce sont les Neoporteria taltalensis, bien difficiles à photographier.

Neoporteria taltalensis

Neoporteria taltalensis

J'ai quand même trouvé un cadavre de N. esmeraldana

Neoporteria esmeraldana

Le ciel est légèrement couvert et une brise fraiche monte toujours dans ces vallées en forme entonnoir, l'air chaud s'élevant aspire l'air frais de l'océan, cela tempère la chaleur du soleil ardant. Dans certaines quebradas et à certaines heures, le vent peut souffler fort, surtout vers les cols.

J'arrive au fond du canyon et je vois un col à portée de flèche. Je me tâte parce que c'est raide tout d'un coup, et j'y vais. Il y a toujours la découverte de l'autre coté pour se motiver. Arrivé en haut je fais un pas et tout d'un coup la brise disparait, la température prend 5°, tout est silencieux dans ce vallon d'altitude, le paysage est protégé par des collines. C'est un peu comme être sur Mars. Le décor est intact, pas de traces de bétail ni d'intervention humaine. Je suis entouré de Copiapoa longistaminea, mais aussi d'Eulychnia saint-pieana et de columna-alba. Les Cop' profitent bien de ce terrain, les longistaminea sont fleuris et les columna sont très ramifiés, peu penchés et bien gonflés. Peut-être que le sol garde mieux l'humidité ou bien l'effet de l'absence de vent?

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Copiapoa longistaminea

Les columna-alba quasi absents depuis la côte font ici leur retour en force

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Copiapoa cinerea columna-alba

Les Eulychnia sont bien lichénés, preuve que l'humidité parvient bien ici

Eulychnia saint-pieana

Mais peut-être pas suffisamment pour tous

Eulychnia saint-pieana

Eulychnia saint-pieana

Je suis intrigué par le fait de savoir depuis quand ces plantes sont mortes, le fait qu'il ne pleut presque jamais pétrifie le paysage.
Voilà, super comblé, je vais redescendre tranquillement vers ma voiture tout en cherchant toujours des lauii, et vais trouver un coin pour dormir à l'abri.

Il y a des individus vraiment incroyable !