Chili 2019-20

la c'est vraiment seul au monde!!!!mais avec de beaux cactus ! la touffe d'Eulychnia chrorosensis, est superbe ! bon courage pour la reprise , dans le froid et la grisaille! Zoé

Oui Gilles , je crois en avoir. C'est Aymeric de Barmon qui à l'époque m'avais donné la localisation d'une population à une soixantaine de km au sud de La Serena, ce qui est déjà bien austral pour les Copiapoa, il parait qu'il y en aurait encore sur une cinquantaine de km toujours en descendant, à vérifier. Là, nous sommes dans l'aire de répartition de la variété "pendulina" (drôle de nom ); Je ne saurait bien décrire la spécificité des ce taxon, peut-être leurs épines costaudes longues et droites ?? En voici quelques photos de l'époque:

Copiapoa coquimbana

Copiapoa coquimbana

Copiapoa coquimbana

Copiapoa coquimbana

Merci Zoé

Le lendemain je me fais un café avec une résistance spéciale qui se branche sur l'allume-cigare, je replis ma tente et je pars sur la route qui est aujourd'hui damée avec du sel, c'est royal. La dernière fois c'était une piste toute cabossée avec de gros cailloux. je vais rouler pendant près de deux heures en m’arrêtant souvent ou en observant avec mes jumelles par la fenêtre, et rien, pas un Copiapoa en vue.
Arrivant à la fin de la bonne route après 25km, je me dis dépité que ce sont les risques de l'aventure, l'important pour moi étant quand même le voyage et que les cactus ne sont qu'un prétexte pour découvrir les recoins de ce pays que j'aime. Mais quand même, le griseo, il me turlupine et je suis frustré sur ce coup. Je fais le chemin inverse en retournant sur Freirina d'un train de sénateur, le coin n'étant pas vraiment habité, on peu rouler à 10km/h sans gêner personne.
Et alors que que je perdais espoir, je vois une boule noire sur le coté droit, BINGO!!!
Ils sont là, enfin une petite partie , ma journée est sauvée. Je vais trouver des fleurs, des graines et des plantes en bonne santé. Ce qui me fait de la peine, c'est de voir que le coin est quand même bien érodé par le bétails (chèvres et chevaux) qui paissent dans le coin ruinant la végétation à coups de sabots glissants dans les pentes. La plante est de morphologie variable, de par la couleur des épines, on trouve des individus à une, deux têtes ou bien des amas cespiteux, la couleur de l'épiderme est aussi variable, du gris au violet comme son nom l'indique. Il me fait un peu penser à l'Echinocactus horizonthalionus parfois.

Copiapoa griseoviolacea

Copiapoa griseoviolacea

Copiapoa griseoviolacea

Copiapoa griseoviolacea

Copiapoa griseoviolacea

Copiapoa griseoviolacea

Copiapoa griseoviolacea

Copiapoa griseoviolacea

Un coléoptère qui à l'air de trouver les pétales à son goût :

Copiapoa griseoviolacea

les cochenilles aussi ont trouvé un bon restaurant

Copiapoa griseoviolacea

Moi qui suis plutôt Neoporteria, les Cop marquent un point, il me plait bien celui-là. C'est le cœur léger que je reprends la route vers le nord, mission accomplie

Merci Guillaume . C'est effectivement le plus austral des cop. Les tiges "serait" capable d' approcher le metre et de pendre (d'ou le nom) mais je n'ai jamais vu de photo de telles plantes ........ d'ou ma question. L'epine longue et bien droite est aussi presente en culture (souvent rouge lorsqu'elles sont jeunes)

Il est effectivement tres beau ce griseoviolacea. Quelle est la taille des plus grosses plantes ?

C'est pas énorme, dans les 10cm de diamètre la tête.

Photos magnifiques de Copiapoa probablement très âgés. Impressionnant !

HK

Une heure et quelques je suis au Parc Llanos de Challe, j'y fais un tour espérant trouver plus de Neoprteria napina challensis que la dernière fois. Malheureusement, je n'en trouverai qu'une:

Neoporteria napina sbsp. challensis

Celles que j'avais marquées dans mon gps sont introuvables, effet de la sècheresse, d'un prédateur? Sur les collines je ne vois que des touffes de Copiapoa morts. Là c'est plutôt l'effet du changement climatique

Copiapoa sp. morts

Je reprends la route et trouve un coin abrité du vent pour planter ma tente

Barranquilla

Au petit matin, un café vite fait

Petit dèj'

Puis, la route côtière étant coupée, je fais un détour par l'intérieur. Là c'est vraiment désertique et c'est sur la musique de Didon et Enée de Purcell que je déguste ce paysage à 50km/h, étonné d'être ici.

Près de Barranquilla

Je passe Caldera et prends une quebrada perpendiculaire à la côte, la Quebrada Leones, où l'on doit trouver devinez quoi? Copiapoa leonensis Sur cette photo on peut voir au fond à droite, derrière Caldera, le Morro Copiapo, sorte de montagne plate et sombre, localité type de Neoporteria odieri et de Copiapoa marginata:

Quebrada León (Caldera)

Il n'est pas difficile à dénicher celui-là. On croyait avant que c'était un humilis, mais Schaub & Keim en on fait une espèce à part entière en 2006, car le corps et la racine sont durs au toucher, entre autre. Ils étaient bien dégonflés par manque d'eau cet été.

Copiapoa leonensis

Copiapoa leonensis

Copiapoa leonensis

Copiapoa leonensis

Ce petit cactus est accompagné par Eulychnia breviflora dans cette vallée

Eulychnia breviflora

Ce Copiapoa et cette vallée ne m'ont pas vraiment emballés, il fait bien chaud, je me sauve sous clim'...

Bonjour
Purcell avec ces paysages et cette "désertitude" ... On ne pouvait pas mieux choisir !
Jean Luc

un connaisseur

je ne connais pas bien ces plantes , mais j'admire ces paysages désertiques ! c'est bien ce que je disais , seul au monde ! merci Guillaume pour ce beau reportage! Zoé

Les photos sont évidemment superbes ; cela m'évoque l'oursinade de Carry-le-Rouet.

Merci Tom, mais ce n'est pas une évidence , je trouve que quelques unes sont un peu sombres après coup.

Une cinquantaine de km plus loin je m’arrête pour chercher Copiapoa calderana. J'en trouve mais ils ne ressemble pas trop aux photos des livres tellement ils sont fripés, ridés par le stress hydrique. Je crois que dans ce coin pousse aussi Cop marginata, plus long (courgette) et plus fin, il m'a fallu beaucoup d'observation pour ne pas les confondre, mais n'étant pas un spécialiste une erreur est toujours possible (comme on le verra bientôt d’ailleurs) Voici donc ces plantes qui poussent sur une montagne parallèle à la côte:

Tient! Un collègue

IMG_0474

Copiapoa calderana

Copiapoa calderana

Copiapoa calderana

Copiapoa calderana

Copiapoa calderana

Copiapoa calderana

Sur cette petite montagne je trouve un seul Neoporteria taltalensis pilispina

Neoporteria taltalensis pilispina

Les broméliacées sont ici bien tannées par le soleil, on dirait du cuir

Deuterocohnia chrysantha

En arrivant en haut, on voit la Panaméricaine longeant l'Océan Pacifique. Presque toute l'économie sud/nord du pays passe par cette route, il n'y a pas de train ici (sauf pour les minerais). Dans ces moments, je me vois comme un tout petit point sur Google Earth au bord de L'Amérique du Sud.

Copiapoa calderana

Et là, au fond à droite derrière la montagne noire c'est Chañaral et le but de mon road trip

Vue sur la Panaméricaine



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/02/20 08:46 par Guillaume.

en plus des cactus et des somptueux paysages , je fais connaissance avec la Panaméricaine ! je ne connaissais pas cette route pourtant plus que grande !j'ai hate de voir la suite de ton road trip et Chañaral ! Zoé