Socotra : A la recherche du Phoenix

Que d'espèces étonnantes !
Merci pour les photos de cette nouvelle Euphorbia marie-cladiae.
Pas sympa le gars qui l'a publiée dans ton dos !!!

HK

Passionnantes ces nouvelles aventures Joël avec les découvertes d'espèces inconnues, des paysages somptueux, on en veut encore et toujours. Merci pour toutes les infos que tu nous donnes.

On te voit bien transpirant Joël , je connais ça, les randos en montagne sous le cagnard, c'est dur. Quand ton récit a commencé, je ne pensais pas que tu nous emmènerais si loin. On se répète, mais je sais que ça motive: un grand merci pour le temps passé à nous montrer ces merveilles avec toutes les explications détaillées.

Merci du temps passé à nous faire profiter de ce(s) voyage(s) grâce à un récit passionnant et richement illustré

Bonsoir,
merci pour vos messages !
Voici donc le dernier endroit que nous allons visiter : Jabal Buzairi. Jabal Buzairi est un peu plus à l’ouest de l'île, et après nous être alimentés entre deux prières tournés vers La Mecque, nous repartons dans cette direction, sur un plateau calcaire assez inégal, mais qui recèle des trésors botaniques...

Sur le chemin, nous prenons un Socotri qui va nous servir de guide. De fait, il m’explique que toutes les plantes ont une importance dans la société socotri parce qu’elles ont toutes une utilité.
Par exemple, le latex de Euphorbia socotrana est utilisé comme de la glu pour capturer de petits oiseaux.

Le chemin vers Jabal Buzairi est très intéressant car il recèle des espèces diverses : Commelina albescens est en fleurs.

On croyait que Edithcolea grandis (ou sordida à Socotra) ne poussait qu’à l’Est de l’île, voici la preuve qu’elle est également dans l’Ouest et en pleine santé, lorsqu’elle est protégée des chèvres !

Même chose pour la très cryptique et rare Euphorbia hadramautica que nous avons aperçue aussi sur le Hageher Meheni...

Une autre surprise avec la découverte d'Echidnopsis inconspicua bien cachée parmi les roches calcaires. Elle était indiquée par Bruyns comme se trouvant dans le Wadi Eyeck à 190 m d'altitude, et voilà que nous la trouvons à 570 m d'altitude en route vers le Jabal Buzairi ! Il faut encore observer, chercher, pour trouver de nouvelles localités pour des plantes signalées dans un seul endroit, et même parfois, découvrir de nouvelles espèces !..

De retour à la voiture, Wahid, mon chauffeur (et aussi policier !), a entablé une discussion avec trois individus. L’un d’eux nous interdit le passage et nous menace. Il dit que les étrangers viennent pour les empoisonner ! Il semble qu’ils désignent du doigt les chasseurs d’insectes, et leur agressivité vient de là.. Les choses s’arrangeront lorsque je montre la maquette de mon livre sur les plantes succulentes de Socotra et explique que je suis là pour terminer l’ouvrage. Le tension baisse, ils se font plus aimables puis ils nous laissent enfin passer. On peut leur faire confiance pour gérer et protéger leur île !
à suivre
JL
...

L'écorce d'Euphorbia socotrana est vraiment intéressante, en général je photographie aussi les écorces surprenantes de nos arbres. Certaines plantes poussent à des endroits pas possibles sur cette île. Comment ne pas être charmée par les fleurs d' Echidnopsis inconspicua.

Vous avez testé ces psylocybes socotri ?

Bonsoir Aspirine,
je ne suis pas porté sur les Psilocybes, car je n'en ai pas besoin ! Et puis, tester des champignons sans les connaître n'est pas forcément une bonne idée... Je n'ai pas non plus goûté d'Echidnopsis ou de Socotrella, ça aurait été presque du cannibalisme !
On aime nos plantes, mais pas au point de les manger ! Bien sûr, le terme succulentes peut porter à confusion. mais ça n'a rien à voir, ce sont des plantes pleines de sucs, de réserves nutritives pour résister durant les longues périodes de sécheresse. qu'elles peuvent avoir à affronter.
Joël Lodé

Venir à Socotra, c’est faire un voyage de 2000 ans en arrière où des gens tranquilles et pacifiques vivent en harmonie avec la nature, sans eau courante, sans électricité, sans chaussures, sans plus que leurs chèvres et leurs dattes, les simples ressources de leur environnement, un désert aride.
Ils possèdent encore leur propre langue, leur propre culture, les enfants sont des êtres précieux avec une éducation souvent sans école, mais une véritable éducation...

Ce sont eux qui nous ont offert un thé au lait de chèvre, parfumé au feu de bois et plein de générosité. Quel futur les attend ?...
Joueur de flûte à Socotra (extrait vidéo JL)



Modifié 3 fois. Dernière modification le 12/06/20 20:26 par Henri Kuentz.

J'espère que vous avez pu apprécier la courte vidéo !
Nous voilà devant Jabal Buzairi. L’avantage est que nous avons grimpé avec le 4X4 sur le plateau à plus de 500 m d'alt., il ne reste que 250 m en altitude à parcourir pour arriver au sommet, que l’on aperçoit au fond.

Là, ce sont des Echidnopsis que l’on trouve un peu partout, le très commun Echidnopsis socotrana, dont certaines plantes sont en pleine végétation et d’autres en fleurs. Il existe tout de même 5 espèces d’Echidnopsis à Socotra, mais sans fleurs, il est toujours difficile de se prononcer.

A scruter le sol, on se retrouve parfois nez à nez avec un animal inattendu, ici une énorme araignée endémique, Monocentropus balfouri.
Et on retrouve Socotrella dolichonecma cachée sous des buissons épineux...