Chili 13/14

Bonjour à tous, je suis de retour et me suis fait attraper dans le taxi au sortir de l'avion par le boulot. Aussi je n'ai pas le temps de vous préparer un gros sujet du début à la fin, je vais donc improviser en restant si possible près des succulentes

Comme d'hab' pour arriver à Santiago, il faut traverser la Cordillère. Je n'oublie pas de saluer le Mont Aconcagua, plus haut sommet des Amériques:



Je retrouve avec plaisir mes pénates, la maison va bien et le quartier toujours sympa:



l'église du coin:



une épicerie de quartier (fermée):



la Plazuela San Luis:



Et quelques cactus urbains, 2 San Pedro:





et un subulata:



à plus tard pour la suite, je suis parti dans la région de Huasco entre Noel et le jour de l'an à la recherche des tout petits cactus, les Eriosyce napina...

Guillaume
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Vite, vite la suite Guillaume, du soleil, des couleurs, de belles plantes, rien que du bonheur pour commencer l'année. Ah, ça fait du bien !

ah oui alors ca fait du bien !!! de belles photos d'un beau pays , vivement la suite.......Zoé

j'attends le suite avec impatience !!!!! merci pour ce bon début .

Les napina vivent dans la région de Huasco, à quelques 600km de Valparaiso . Le 25 à l’aube, alors que tout le monde dort encore, (on est au lendemain du réveillon) je file vers le nord. Je perfore Coquimbo et la Serena en moins d’un quart d’heure, un record j’ai connu plutôt une heure voir plus, la route passe dans les villes et près des centres commerciaux( très-très florissants), mais aujourd’hui c’est le seul jour vraiment férié de l’année avec le premier janvier. En continuant, je constate que la route principale, la Ruta 5, est en train de passer de 2 fois 1 voie à 2 fois 2 voies entre la Serena et Vallenar, un travail gigantesque surtout dans les grandes cotes où la route fait des lacets. Tant mieux car elle est très dangereuse et quand on se retrouve derrière un semi qui descend à 40 kmh pendant plusieurs km, le temps devient long. Des champs d’éoliennes aussi ont poussé (GFD SUEZ), à leurs pieds le maquis à parfois été rasé et remplacé par des champs d’oliviers sur des hectares.
C'est le progrès en marche...

Les différentes sous espèces d’Eriosyce ou Thelocephala napina ( celles que j'ai retenues du moins) se trouvent en général dans les vallées transversales à l’Océan et se succèdent du sud au nord dans l’ordre suivant à ce que je crois avoir compris :

Napina riparia
Napina tenebrica=fankhauserii
Napina lembckei
Napina napina
Napina challensis
Napina llanensis
Napina aerocarpa
Napina glabrescens
Napina pajonalensis

La lembckei m’a parue la plus nombreuse et sa répartition chevauche parfois les autres.

Bon, à Trapiche, je tourne à gauche et m’engage dans la vallée qui mène à Punta Chorros. Je suis déjà venu ici il y a plus de 6 ans, mais nous étions trois et j’étais le seul cactophile. J’ai donc dû la faire courte plusieurs fois, ratant beaucoup de choses.

Dans cette vallée est la plus sudiste des napina, la riparia. Elle est réputée rare et difficile à trouver. Je n’ai vu qu’un petit groupe de ces petites plantes à deux kilomètres du début de la vallée. Mais bien ratatinées, sans fruit ni fleur si bien que je ne peux pas affirmer que ce sont bien elles. Puis, plus loin rien...choux blancs.



là vous les voyez? il y en a deux:



Elles poussent en compagnie de Copiapoa coquimbana et Eriosyce simulans, ces deux là sont supposées être indifférenciables, mais par chance les cop sont fleuris et les Eriosyce en fruits. Les simulans agés ont un port allongé typique de leur espèce.

Cop. coquimbana:


Eriosyce simulans:


Les deux:


Une petite beauté habite aussi ce lieu, Eriosyce heinrichiana.



Je fais plusieurs arrêts dans la vallée, je ne retrouve plus de napina
Je fini par planter ma tente à Punta Chorros à moitié content...

Guillaume
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Oh, la fleur de Cop. Coquimbana, une merveille et quelles couleurs ! Vivement la suite, on aurait bien voulu être en ta compagnie pour observer toutes ces plantes in situ.

Le lendemain matin je commence par une petite balade sur la côte.

Les rochers abritent une colonie d'Eriosyce wagenknechtii, proche parent d'Eriosyce subgibbosa:



mais la plante la plus remarquable ici est un Eulychnia de petite taille dont les fruits ne sont ni très poilus (comme chez breviflora) ni glabres (comme chez acida, enfin presque), mais à poils courts. Son port ressemble tout à fait à Eulychnia castanea, mais ce dernier comme son nom l'indique a des fruits qui ressemblent à des châtaignes (très piquants). Si bien qu'on en a fait récemment une espèce à part entière, Eulychnia chorosensis.





Les graines sont pointues chez les Eulychnia, cela permet de les différencier des Trichocereus.



Aller, je file pour m'engager dans une vallée où normalement se trouve napina tenebrica, l'Eulychnia chorosensis pousse également loin de la mer vers l'intérieur:



Guillaume
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c'est vraiment fascinant de voir toutes ces plantes dans leur milieu naturel. merci de me faire partager votre passion !



Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/01/14 11:57 par mamiefanfan.

Je fais plusieurs arrêts sur cette route qui rejoint la Panaméricaine à la hauteur de Domeyko, mais sans succès une nouvelle fois. Pas de tenebrica en vue. C'est l'été, ces plantes se ratatinent dans le sol et il faut vraiment de la chance pour tomber dessus. Et une paire d'yeux, c'est pas beaucoup pour ratisser les colines Cependant j'ai pu observer une belle population de Copiapoa schulziana poussant à flanc de montagne. Cette plante fleurit assez jeune comme on peut le voir. (en regardant bien, j'ai l'impression que c'est un fiedleriana le petit qui est en fleur)





Plus loin dans des bancs de sable, on trouve une petite oponce, le Maihueniopsis domeykoensis. Ritter le décrit comme étant de couleur jaune paille, c'est tout à fait ça.



Et aussi, le plus courant, mais plus joli, Cumulopuntia sphaerica:



Tant pis pour la napina tenebrica, je remonte la Ruta 5 jusqu'à Vallenar où je tourne à gauche, dans la vallée du Rio Huasco à la recherche de napina lembckei. La chance va-t-elle venir à moi ?

Guillaume
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Modifié 1 fois. Dernière modification le 19/01/14 20:43 par Guillaume.

Entre Vallenar et Huasco je m’arrête à Maitencillo, et là je tombe du premier coup sur un nid. Il y en a des dizaines, la plupart en fruits. Trop facile cette fois-ci
Certaines sont bien dodue, d'autres très allongées.









Cette sous espèces présente plus de cotes et de mamelons que napina napina et ses petites épines brun clair recouvrent parfois complètement la plante.
Cette mignonne plante est malheureusement difficile à cultiver, elle s'étiole rapidement.

je continue ma route le coeur plus léger vers Huasco-city

Guillaume
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quelle ballade!!!! faut vraiment faire attention ou l'on met les pieds car certains se cachent bien !je suppose qu'il faisait chaud , vu les plantes en fleurs? merci Guillaume de nous emmener avec toi!Zoé

Sur le chemin je m’arrête vers la petite ville de Freirina, je connais un bon coin à napina napina.

Elles sont au rendez-vous. Facilement reconnaissables avec leurs épines noires et leurs mamelons plutôt gros.











on trouve à leur coté de jolis Copiapoa coquimbana:



et fiedleriana:



On trouve aussi des choses moins belles :





Je remonte dans mon carrosse, traverse le fleuve et emprunte la route qui longe la côte vers le nord.
je plante ma tente au bout de quelques km... bonne nuit...



Guillaume
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Salut Zoé, il faisait chaud oui, mais c'est supportable grâce à l'air marin. Le plus pénible ce sont les moments que l'on passe en voiture, une vraie fournaise si on n'ouvre pas les fenêtres.

Guillaume
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merci Guillaume de répondre a ma curiosité! oh lala , ces détritus dans la nature , il y a vraiment des cons partout !! c'est vraiment une aventure magnifique entre ciel , mer et montagne et cactus!!!! Zoé

Zoé, c'est une décharge municipale où des gens, des chèvres et des vautours cherchent des restes. Il n'y a pas de clôtures, le vent disperse dans la nature un paquet de sac en plastique. Là, le progrès n'est pas encore passé
Je regrette plus le Dakar, qui saccage le pays pour engraisser une poignée de requins Le gouvernement déplore la détérioration de presque 200 sites archéologiques au Chili, il faut y rajouter les dégâts causés à la flore et la faune. ( c'est la finale aujourd'hui à Valparaiso, je suis content de ne pas y être)

Guillaume
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